la louve non désirée

Point de vue de Malia. Le collier argenté me brûlait la gorge alors que j'essayais de tirer sur les lourdes chaînes qui me retenaient captif. Le froid glacial me mordait et me glaçait les os. Mon manteau de fourrure ne me donnait aucune chaleur, il tombait à cause de la peur, du stress et de l'anxiété et il était maintenant très fin. Le manque de nourriture et d’eau n’a pas non plus amélioré ma situation. Je n'ai pas été dans mon humain depuis que je suis arrivé ici. Ils nous ont gardés enchaînés sous forme de loup. J'étais si faible que je ne pouvais pas reculer. Ils me traitaient comme un chien, enchaîné dehors, comme si j'étais maudit. Eh bien, techniquement, j'étais maudit, pour mon existence, pour mon loup. La neige et la glace craquaient sous mes pattes alors que je faisais les cent pas dans l'espace limité dont je disposais, essayant de réchauffer mes muscles raides. J'ai dû me battre à nouveau aujourd'hui. Ils nous traitaient comme des chiens de combat, comme des pitbulls sauvages, pariant sur nous pour savoir qui gagnerait, qui serait le premier à faire couler le sang. Je pouvais encore ressentir la douleur cuisante de la marque de morsure en cours de guérison sur l'épaule suite au combat. J'avais gagné mais il n'y avait pas de grand prix. Ils pourraient donner au gagnant une petite tasse d'eau sale et, si vous êtes l'un de leurs favoris, un petit morceau de viande pourrie. Apparemment, j'étais l'une de leurs favoris. Je me suis assis parterre, la tête baissée, attendant d'être escorté jusqu'au combat. Je suis ici depuis longtemps, presque deux ans. Bien qu'il y avait un autre loup ici depuis ci longtemps que moi. Je ne l'ai jamais vue, j'ai seulement entendu les légers ricanements des hommes qui parlaient d'elle après ses combats. Les autres sont relativement nouveaux, la plupart ne restent que quelques mois et meurent. De nouveaux arrivent constamment. Le seul que je vois se trouve à quelques centaines de mètres de moi. C'était une petite louve de couleur cuivre. Elle était faible et nous savions tous les deux qu'elle ne tiendrait pas très longtemps. Je relevai la tête en entendant des pas s'approcher de moi. C'était un homme assez grand et corpulent nommé Butch. C'est lui qui m'accompagnait toujours jusqu'à l'arène. "Tu connais le principe. Si tu essaies de fuir, je te tue." Ainsi dit, il décroche la chaîne du collier et attrape mon cou. Ça piquait très fort. La peau de mon cou était à vif et rouge à cause du collier argenté. Il me traîne à travers la forêt jusqu'à ce que nous atteignions un champ ouvert, l'endroit servait d'arène. La neige blanche était tachée de rouge par les combats précédents, donnant à l'air une odeur de fer. Butch me pousse au milieu des hommes. qui m'ont attrapé à tour de rôle, me balançant des coups de poing et me pinçant les oreilles alors que je me dirigeais vers le centre de l'arène de fortune. En face de moi se trouvait une louve brune assez grande, probablement la fille d'un gamma. son manteau était également fin, couvert de sang sec et de saleté. Les hommes ont ensuite fermé les deux côtes de l'arène, nous enfermant dans un cercle ouvert. "Faites vos paris maintenant ! Ce combat oppose nos deux aînés !" J'observe les hommes sortir des liasses d'argent et les remettre au chef du groupe. J'étudie mon adversaire, à la recherche d'une faille pour attaquer, alors qu'elle fait la même chose. Nous savions tous les deux ce qui se passerait si nous perdions, tous deux désespérés de gagner. "Vous connaissez les règles ! Allez-y !" La louve brune se jette aussitôt sur moi , me prenant au dépourvu en coinçant sous elle. Elle claquait sa mâchoire contre mon cou, essayant d'enfoncer ses dents pointues dans ma peau. Je soulève mes pattes arrière et creuse la chair douce de son ventre. Elle gémit alors que je déchirais un morceau de sa peau, du sang chaud coulait de son abdomen et commençait à tremper ma fourrure. Les hommes applaudissait pendant que je prélevais du sang. Cruel ? Bien-sûr ,ils sont tous des malades. Je repousse mon adversaire et je l'en cercle, les poils relevés. Je laisse échapper un grognement alors mon adversaire essayait à nouveau de s'approcher de moi. Elle s'est levée sur ses pattes arrière et a essayé de me gratter le visage avec ses griffes avant. Je l'ai esquivé et lui ai mordu la patte avant. Elle grogna et enfonça ses griffes le long de mon côté, près de mes côtes. Nous avons commencé à nous rouler et à grogner, à déchirer et à mordre toute chair que nous pouvions atteindre. Elle a fait l'erreur de laisser son cou sans protection et je l'ai pris. J'ai enfoncé mes dents profondément dans son cou. Son sang remplit ma bouche, laissant un goût métallique. Elle s'est débattue contre moi et j'ai mis tout mon poids sur elle, la plaquant fermement contre le sol. Les acclamations des hommes se sont intensifiées alors qu'ils me criaient d'en finir avec elle. J'ai fait creusé mes canines incroyablement plus profondément et elle s'est débattue désespérément pour me rejeter. J'ai senti ses os craquer sous mon emprise et elle a gémi et grogné bruyamment. Avec un dernier tour de tête, je lui ai cassé le cou et son corps ensanglanté est devenu mou dans ma bouche. Quand j'ai su qu'elle était fini, j'ai laissé tomber son corps sans vie sur le sol. Les hommes applaudissaient bruyamment, certains criant après d'autres alors qu'ils perdaient leur pari. Je les ai bloqués. Pourquoi se réjouiraient-ils de prendre la vie de quelqu'un ? Je n’ai jamais voulu tuer, ni priver les gens de leur capacité à vivre, mais je n'ai pas le choix,c’est comme ça que ça fonctionne ici. C'était soit tuer, soit être tué.