36 Los Angeles, 1926Quand Bill avait atteint la Californie – après un voyage qui avait duré une semaine –, il en était resté bouche bée. Et il s’était dit que c’était encore plus beau que ne le racontait Liv, à l’époque de Détroit. La première chose qui le frappa, ce fut le climat. Bill avait grandi à New York, où l’hiver il faisait un froid de canard, et où l’été était asphyxiant, humide et étouffant. En revanche, en Californie le climat était doux, sec et venté. La deuxième chose qu’il avait remarquée, c’était la lumière. Le ciel sombre et bas de New York, entrecoupé de gratte-ciel, laissait place, en Californie, à une voûte immense et limpide, azurée le jour et couverte d’étoiles la nuit. Une lumière pure et étincelante dévoilait un horizon infini, que ce soit du côté du Pacifique ou v