– M. le comte était-il seul ? La corsaire le toisa d’un dédaigneux regard. – Messieurs, fit-elle au lieu de répondre, je vous prie de m’excuser si je vous quitte : j’ai ma migraine. Elle prit un flambeau sur la cheminée et sortit à grands pas. J’avais la fièvre, tant ces mouvements mystérieux exaltaient ma curiosité incurable. Que se passait-il donc dans ce château ? Il n’y avait plus au salon que tonton marquis, Pidoux, le baron d’Avray, Rose-sans-Epines, Lily et moi. Rose-sans-Epines, voyant le danger passé, était en train d’envelopper de nouveau et avec soin son petit pistolet de poche dans son grand mouchoir à carreaux. Le baron d’Avray interrogeait chacun du regard en homme gai , mais sourd, qui craint d’être laissé en dehors d’un joyeux complot. Pidoux avait mis son dos à la chem