– Depuis que nous avons ici ces garçailles-là, c’est étonnant ce qu’on dépense pour le manger ! A quoi Bréjot répondait, le cruel : – Bah ! quand on mange bien, on travaille bien ! Nous restâmes chez eux jusqu’au moment où nos trois francs furent dévorés, sou à sou, en fouaces. Après un jour de jeûne complet, Gustave prit une grande résolution. C’est la faim qui fait sortir le loup du bois. – Combien comptez-vous nous payer nos journées, patron ? demanda-t-il à Bréjot qui chantait en piquant un bât. Bréjot laissa tomber du coup son alêne. Quand il était ému ou surpris, la divergence de ses yeux se faisait plus apparente. Il loucha cette fois comme jamais nous ne l’avions vu loucher. – Combien je compte vous payer vos journées ? répéta-t-il. – Eh ! la femme ! La femme sortit de ses p