– Quant à ça, pas un rouge liard, ma pauvre enfant… Il aimait à boire un coup, le bon Mathurin… – Alors, mon oncle, c’est tant pis pour vous ! l’interrompis-je, car il me faut bien un peu d’argent pour aller à Paris et pour y vivre. – C’est juste, petiote, mais c’est que je n’en ai pas. – Et pourtant il faut que je parte, mon oncle. Ce n’est pas un ignorant, que mon oncle, quoiqu’il ait repris depuis longtemps le langage des paysans de là-bas. Mais quand il s’agit d’argent, il ne sait plus. Il fallut que je lui dise : – Empruntez à nos maîtres. Nos maîtres, c’étaient les du Meilhan. Une noble race, Suzanne ! des gens dont les grandes qualités et les petits défauts ne sont plus de notre temps. La marquise du Meilhan se mit à rire quand Antoine lui demanda de l’argent à emprunter. – Q