– Moi, je vais à Paris pour m’amuser. – Si vous avez de la fortune, commençai-je. Elle éclata de rire pour la seconde fois, et si vous saviez comme elle riait de bon cœur ! Puis elle chanta, sur l’air déjà trop connu : J’ai mon miroir, j’ai ma tournure, J’ai l’espérance et mes vingt ans… – C’est Bisson qui chantait bien celle-là ! s’interrompit-elle ; s’il fallait être riche pour s’amuser à Paris, à quoi donc que ça servirait d’être jeune et gentille ? Je regrettai presque l’étudiant. Ma nouvelle connaissance ne gagnait pas dans mon estime. – Tenez ! s’écria-t-elle en me montrant sa cigarette, – est-ce roulé ? Ca ne s’apprend pas tout seul !… Mais c’est de fumer qui est difficile… pour ne pas avoir l’air d’une godiche… surtout par le nez ! Elle alluma sa cigarette et avala une gorg