Il fallut tourner le château pour arriver à l’écurie, où était le réduit du bon Antoine. Je lui proposai l’appui de mon bras. – Saurais-tu bien trouver ta route jusqu’au Roncier ? me demanda-t-il au lieu de répondre. J’avais regardé si souvent de ce côté qu’il me semblait que j’y serais allée les yeux bandés. – Et irais-tu bien au Roncier pour me rendre service ? demanda encore le bon cocher. – Pour cela, oui, père Antoine : au Roncier, et partout où vous voudrez m’envoyer. Il m’attira à lui. – Tu es un cœur, me dit-il ; j’avais deviné ça… Tu sais qu’il faut traverser la rivière ? Je haussai les épaules. – Un ruisseau que votre rivière ! dis-je. – Allons ! me dit Antoine, qui se souleva péniblement, mène-moi à ma niche… Je vas te dire ce qu’il y a à faire… et puis, à la grâce de D