I Il y avait trois jours que M. le baron Philippe de Morlux n’avait pas vu son frère Karle. Il y en avait cinq qu’il n’avait eu de nouvelles de son fils Agénor. Le baron était en proie à une vive inquiétude. Cependant, comme toutes les natures faibles qui redoutent le danger et n’osent aller à sa rencontre, il hésitait à envoyer chez le vicomte. Il hésitait plus encore à répondre à sa belle-mère qui n’avait pas vu Agénor, bien que celui-ci fût parti pour Rennes. Enfin, le matin du quatrième jour, comme M. de Morlux, qui ne pouvait encore quitter son lit, demandait ses journaux, le valet de chambre les lui apporta en disant : – Si Monsieur le baron veut lire le journal du soir, il y trouvera une chose intéressante, et dont tout le monde parle depuis hier soir dans Paris. – Qu’est-ce que