XXII Jean le Boucher et son neveu avaient regardé Rocambole avec un étonnement profond. Ce dernier crut devoir leur donner une explication sommaire de sa conduite : et ce fut à Auguste qu’il s’adressa : – Mon garçon, dit-il, la lettre dont tu étais porteur, et que voici, était adressée non point au cocher de M. le baron Agénor de Morlux, mais à M. Agénor lui-même. Cela te paraît singulier, n’est-ce pas ? qu’un homme qui est baron, qui a des chevaux et habite une belle maison dans un quartier comme celui-ci ait des relations avec une femme détenue à Saint-Lazare ? Mais lorsque je t’aurai dit que cette femme est une jeune fille honnête, mais sans le sou, que M. Agénor aime et veut épouser et que la famille de M. Agénor, c’est-à-dire son oncle qui demeure rue de la Pépinière, l’a fait enfer