XIX La Simonne avait toujours redouté Madeleine, mais elle avait bien plus peur encore de la belle Marton, qui passait pour avoir un poignet de fer. Aussi se tut-elle comme par enchantement, après avoir balbutié quelques excuses. – Tu as eu de la chance, dit la belle Marton, que j’aie peur en ce moment d’aller au cachot, car je t’aurais mise en miettes ; mais fais bien attention à ce que tu dis. Si toi ou l’une de vous a le malheur de mal parler à l’une de ces dames qui sont là-bas, je me sers de mon sabot comme d’un casse-tête, et je vous assomme toutes. Et sur cette menace, la belle Marton fit une belle retraite et alla se placer fièrement à dix pas de Vanda et d’Antoinette, qui continuaient à causer à l’écart dans un coin du préau. Vanda disait à Antoinette : – Vous êtes, je le vois