IV La mère Philippe avait éprouvé un tel saisissement en revoyant Milon, qu’elle avait presque perdu connaissance. Son mari, qui n’avait jamais vu Milon, ne comprenait rien à ces deux mots de cousin et de cousine qu’ils avaient échangés. Mais Rocambole lui dit : – Ne vous occupez pas de nous, mon brave homme, mais de Mlle Antoinette. Et il ferma la porte de la loge. Au nom d’Antoinette, la mère Philippe retrouva un peu de sa présence d’esprit. Rocambole lui prit la main : – Voyons, ma chère dame, dit-il, Milon vous expliquera plus tard comment il est revenu. Pour le moment, il ne s’agit ni de lui ni de vous ; nous sommes venus ici pour voir Mme Raynaud et les deux jeunes filles qu’elle a avec elle. – Elle n’en avait qu’une, l’autre est en Russie, dit la mère Philippe. Mlle Antoinett