XXV Le manuscrit contenait une seconde lettre de la même écriture. Elle était datée du mois de juillet 1848, et ainsi conçue : « Mon enfant, « Le vicomte de Morlux est mort. Je suis veuve. Hélas ! votre père n’est plus, et vous êtes toute seule sur la terre. Mais je veux enfin réparer mes torts et vous rendre votre mère. Hélas ! pas pour longtemps peut-être, car le chagrin a fait de moi une vieille femme avant l’âge ; mais vos frères vous aimeront, les chers enfants ! « Ah ! j’ai le cœur débordant de joie au souvenir de ce qui vient d’arriver. Écoutez. « Tant que votre père a vécu, j’ai eu de vos nouvelles deux fois par an par l’entremise d’un messager sûr. J’ai pu ainsi assister à votre enfance, à votre jeunesse ; je sais que vous étiez belle. « Aujourd’hui, je ne sais plus rien, ca