III Le concierge tourna et retourna son bonnet dans sa main. Puis, baissant les yeux : – M. Durpillard est revenu, dit-il. – Je m’y attendais, répondit Antoinette, mais j’espère bien pouvoir le payer. Le père Philippe respira. – Dans trois jours, c’est la fin du mois, reprit la jeune fille ; on me doit des cachets pour une centaine de francs, et le libraire pour qui je travaille... – Ah ! mademoiselle, interrompit le concierge, dans trois jours, il sera trop tard... Vous ne connaissez pas M. Durpillard ! Il est bien nommé, allez, c’est un homme qui ne connaît que son argent ! Il est venu avant-hier matin, je n’ai pas voulu vous le dire et j’ai bien recommandé à ma femme de ne pas en parler ; quand il a su que vous n’aviez pas payé, il s’est mis en colère et il a voulu me renvoyer. Pu