IV

2017 Words

IVDepuis le demi-aveu de Godelieve, son soupir d’élégie, Borluut se sentit envahi par une indicible douceur. Dans le grand désastre de sa vie, quelqu’un avait pitié, quelqu’un l’aimait un peu. Qu’important dorénavant la dureté de Barbe, les misères, les scènes, les jours sans sécurité, les nuits sans amour ! Godelieve était présente, attentive, aimante, déjà amante peut-être… Oui ! elle s’était toute divulguée dans cette phrase qui désormais vit en lui, s’accroît comme des lettres sur un arbre. Godelieve l’avait aimé, et elle l’aimait encore. Borluut, à cette idée, frémissait de trouble et d’attente. De regret aussi ! Ils avaient tous deux laissé passer le bonheur entre eux sans l’arrêter. Comment furent-ils aveugles ainsi ? Quel mirage avait égaré leurs yeux ? Tout à coup, ils voyaient c

Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD