Pippa. – Comment est-ce possible, qu’il plaignît les malheurs du pape, étant ennemi des prêtres ? Nanna. – Parce que nous n’en sommes pas moins chrétiens, qu’ils n’en sont pas moins prêtres, et que l’âme, d’ailleurs, doit aussi penser à ses affaires. Voilà pourquoi le baron fut saisi d’une telle angoisse que la signora se leva, lui prit les mains, qu’elle étreignit doucement à deux reprises et l’accompagna jusqu’à sa chambre, où elle le laissa en lui souhaitant le bonsoir, puis alla se coucher. Pippa. – Vous avez bien fait de m’abréger l’histoire ; je ne pouvais plus vous écouter sans pleurer. Nanna. – Je ne t’en ai raconté qu’une bribe, à cloche-pied, te faisant part d’un détail par-ci, d’un autre par-là, car, à te dire vrai, j’ai donné ma mémoire à ressemeler ; puis, on n’en viendrait