XII-1

2049 Words

XII Quand l’été revint, l’abbé et sa mère descendirent de nouveau chaque soir prendre le frais sur la terrasse. Mouret devenait morose. Il refusait les parties de piquet que la vieille dame lui offrait ; il restait là, à se dandiner, sur une chaise. Comme il bâillait, sans même chercher à cacher son ennui, Marthe lui disait : « Mon ami, pourquoi ne vas-tu pas à ton cercle ? » Il y allait plus souvent qu’autrefois. Lorsqu’il rentrait, il retrouvait sa femme et l’abbé à la même place, sur la terrasse ; tandis que Mme Faujas, à quelques pas, avait toujours son attitude de gardienne muette et aveugle. Dans la ville, lorsqu’on parlait à Mouret du nouveau curé, il continuait à en faire le plus grand éloge. C’était décidément un homme supérieur. Lui, Mouret, n’avait jamais douté de ses belles

Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD