« Hue ! hue ! criait l’enfant. – Mais attends donc, disait patiemment le bonhomme ; il n’est pas plein... Puisque tu veux faire le cheval, il faut attendre qu’il soit plein. » Alors, elle battit des pieds en faisant le cheval qui s’impatiente ; puis, ne pouvant rester en place, elle partit, riant aux éclats. Le chariot sautait, se vidait. Quand elle eut fait le tour du jardin, elle revint, criant : « Remplis-le, remplis-le encore ! » Mouret le remplit de nouveau, à petites pelletées. Marthe était restée sur la terrasse, regardant, émue, mal à l’aise ; ces portes ouvertes, cet homme jouant avec cette enfant, au fond de la maison vide, l’attristaient, sans qu’elle eût une conscience nette de ce qui se passait en elle. Elle monta se déshabiller, entendant Rose, qui était rentrée également