« Vraiment vous n’êtes plus à vos affaires, vous êtes toute à celles des autres. » Marthe la regardait curieusement, en songeant à son ancienne liaison avec M. Delangre, dont on faisait encore des gorges chaudes dans les cafés du cours Sauvaire. La femme du maire et la femme du président avaient accueilli le nom de l’abbé Faujas avec une grande circonspection ; la seconde surtout. Marthe s’était même un peu piquée de cette méfiance, au sujet d’une personne dont elle répondait ; aussi avait-elle insisté sur les belles qualités de l’abbé, ce qui avait obligé les deux femmes à convenir du mérite de ce prêtre, vivant dans la retraite et soutenant sa mère. En sortant de chez Mme Rastoil, Marthe n’eut qu’à traverser la chaussée pour se rendre chez Mme Paloque, qui demeurait de l’autre côté de