Cassie

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14.

-ya dodo pardon reste avec moi, on est arrivé

-…

-à l’aide ! criais-je en entrant dans la salle d’accueil à l’aide !

-madame calmez-vous me dit une femme qui vint vers moi

_madame s’il vous plait ma sœur est en train de mourir aidez-moi

-calmez-vous d’abord madame

-je ne peux pas ! je ne peux pas aidez-moi elle perd du sang, elle se vide de son sang! Dis-je

-mais où est votre sœur ?

-dans la voiture il faut l’emmener dedans

-ok laisse-moi une minute

Elle fit signe à deux autres personnes qui prirent un brancard et se dirigèrent à la voiture, ils la trouvèrent sur la banquette arrière elle convulsait et perdait tout son sang, ils réussirent quand même à la sortir de là et l’emmener aux urgences à peine ils passaient devant moi que je courais après eux en criant

-ya dodo réveilles-toi ! ya Doriane !

-madame vous devez attendre ici

-laissez-moi entrez avec vous dis-je en pleurant je veux voir ma sœur c’est ma sœur docteur

-restez ici madame je reviens vers vous juste après

Je ne pouvais pas rester là à ne rien faire, regarder ma sœur mourir seigneur non ! mais quel est donc cet homme qui pouvait frapper une femme jusqu’à la laisser inconsciente ? je ne savais pas encore comment elle avait pu s’échapper mais je savais une chose je ne permettrais plus que cela arrive, je pris mon téléphone et composa le numéro de ya Ken il devait savoir ce qui se passait après tout il habitait aussi en ville même s’il avait tendance à s’éloigner de nous sous prétexte qu’il ne voulait pas qu’on lui demande de l’argent il devait savoir ce qui se passait, son téléphone sonna à deux reprises sans réponse mais j’insistais encore jusqu’à ce qu’il décroche enfin

-allô entendis-je au bout du fil

-ya Ken dis-je en pleurant, on a un problème

-bonsoir Cassie, que ce passe-t-il ?

-ya dodo est à l’hôpital

-quoi ? il se passe quoi avec Doriane ?

-viens seulement s’il te plait je vais tout t’expliquer sur place

-bon ok j’arrive dans 30 minutes

-merci…

Clic

Le docteur vint me rejoindre quelques minutes plus tard, il avait l’air tendu

-madame ?

-oui docteur comment se porte ma sœur ?

-bon madame son cas est assez grave mais elle va s’en sortir

-grave ?

-oui elle a reçu beaucoup de coups, ce qui a entrainé quelques contusions et elle a aussi une cassure au niveau du bras, son dos aussi est endommagé, nous avons pu stopper l’hémorragie parce qu’elle était interne aussi et nous savons mis des points de sutures sur le bord des sourcils et au niveau de la bouche aussi parce qu’elle a été dévisagée, sincèrement je ne sais pas qui a fait ça mais il s’est acharné sur votre sœur comme un animal

-docteur est-ce que je peux la voir ?

-non vous devez attendre qu’elle sorte du bloc opératoire mais veillez à ce qu’elle ne se retrouve plus dans la même pièce que celui qui a fait ça je ne sais pas si elle a été agressée mais si vous connaissez le responsable je vous donne un conseil gratuit qu’il n’approche pas votre sœur ou mieux traduisez-le en justice parce que s’acharner sur une femme comme ça c’est de la lâcheté

-bien docteur

-bon excusez-moi mais je retourne au bloc

-merci docteur

Je me retrouvais assise sur le sol les larmes coulant le long de mon visage, ma sœur était mal en point, je mis à pleurer tellement ça me faisait mal, une femme avec des cicatrices sur le visage mais qu’allait-elle devenir ?

Je posais mes mains sur la tête…

-Cassie !

Je me tournais pour voir mon frère que venait d’arriver

-ya Ken dis-je en pleurant

-où est-elle ?

-au bloc opératoire

-que s’est-il passé ?

-elle a été battu

-par qui ? son compagnon

-comment ça ?

-il avait l’habitude de la battre mais aujourd’hui il a été trop loin et elle se bat pour survivre

-comment sais-tu tout ça ?

-parce que je le connais

-Seigneur ! s’écria-t-il, je ne le savais pas

-...

-le docteur t’a dit à combien les frais de soins s’élèvent ?

-non mais ce n’est pas grave j’ai une assurance santé je vais présenter ma carte de travail et elle pourra en bénéficier

-d’accord, si jamais tu as besoin de quoi que ce soit dit le moi

Je le regardais incrédule, il avait bien dit qu’il allait m’aider si besoin était ? lui qui refusaient toujours de donner un seul franc pour nous ?

-merci grand frère dis-je tout simplement

Il resta silencieux un moment avant de continuer

-papa sait ce qui se passe ?

-non

-pourquoi ?

-parce qu’elle est venue chez moi directement elle a pris le bus

-bien, je vais me charger de l’en informer

-d’accord grand frère

Il s’assit et souffla, je sentais que cette nouvelle le tourmentait mais que faire ? on ne pouvait qu’attendre…

Je continuais de faire des marches dans ma salle d’attente en espérant qu’elle sorte du bloc le plus vite possible, c’était trop long ! je marchais encore et encore quand enfin j’aperçu le docteur venir vers nous

-madame ? oui docteur nous l’avons transférée dans une chambre, remplissez juste ce formulaire, signez en bas de la page pour avoir l’autorisation d’un membre de famille pour la voir elle se réveillera dans quelques minutes

-bien docteur, je pris donc le formulaire pour le remplir

-et le monsieur à côté c’est ?

-le grand frère

-ah d’accord ! bonsoir monsieur

-docteur, vous l’avez sorti du bloc ?

-oui si vous êtes de la même famille vous pouvez la voir elle va s’en remettre il faut juste s’occuper d’elle

-merci docteur

-je vous en prie

Il s’éloigna nous laissons remplir la paperasse…

-bon ya Ken je vais aller dans sa chambre voir comment elle se porte mon cœur n’est pas calme

-vas-y je fini de remplir le formulaire ensuite je te rejoins

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J’entrais dans la chambre où elle se trouvait, elle était endormie et complètement pâle, son visage était recouvert de points de sutures, son bras enveloppé dans un plâtre, son corps frêle et faible, je m’approchais d’elle en pleurant, elle était très mal en point ; je pris une chaise que j’approchais tout près de son lit et m’assaillait sans faire de bruit, je caressais son visage et sa main quand je senti son doigt bouger

-ya dodo ? dis-je en essuyant mes larmes

-humm…

-ya dodo tu es réveillée ?

-humm… Ca… Ca…ssie…

-eh grande sœur tu m’as fait peur dis-je en recommençant de pleurer, regarde ce qu’il t’a fait

-ne pleure pas, elle passa sa langue sur ses lèvres sèches et tapota ma main doucement

-j’ai eu peur !

-je vais mieux grâce à Dieu, donne-moi un peu d’eau j’ai soif

-je vais mouiller une serviette pour te détendre d’abord

-j’ai faim mama ajoute-t-elle en souriant doucement

-je vais te chercher à manger

La porte s’ouvrit en même temps et Ken entra

-bonsoir ici

Elle semblait surprise de le voir

-ya Ken tu es là ?

-oui Cassie m’a appelé comment te sens-tu ?

-humm… ça va

-Ne fournis pas trop d’effort je sais que tu es fatigué on parlera plus tard…

-je vais chercher à manger je reviens

-d’accord répondit mon frère, il prit donc la serviette et me remplaça au chevet de ma sœur

Elle semblait si faible… quel homme pouvait être si cruel vraiment…