03.
07h30
Mon réveil sonna….
-humm…
Je m’étirais la tête complètement à l’ouest, je n’avais pas réussi à dormir après tous ces appels de mon passé qui me hantaient
Je me levais de mon lit et me dirigeais dans la douche, une demi-heure plus tard j’étais prête pour le travail, sur le chemin tout entier je me posais des tas de questions, je n’avais pas envie de retourner à Koumassi mais si je n’y allais pas mon père serait vraiment furieux mais après tout où était mon problème ? je n’avais pas besoin de lui depuis des années et il ne méritait même pas mon attention non mais pour qui il se prend ?
Je vais aller à Koumassi pourquoi même ? et puis Ya Ken qui m’oblige aussi à y aller lui qui est parti depuis de nombreuses années oubliant sa famille et ses sœurs, il ne s’est jamais soucié de moi et c’est maintenant qu’il ose m’intimider ?? arghhhhh
-eh mais attention mademoiselle ! regardez où vous allez !
-pardon excuse-moi...
Je me garais sur le côté et posais ma tête sur le volant, à force de penser j’ai failli bousiller ma voiture
Je descendais de la voiture et me dirigeais enfin dans mon bureau…
-hey jenny !
-salut cassie on dit quoi ?
-ça va la belle et toi ?
-ça va oh on est là tu es juste un peu fatigué on dirait quelqu’un qui manque de sommeil
_ah laisse j’ai passé une nuit épouvantable
-raconte-moi mama
-non plus tard ma belle
-humm après faut pas dire que j’ai fait une non-assistance à personne en détresse
-jenny pardon je sais que tu es partout où je mets les pieds mais tout à l’heure mama ne t’inquiète pas
-humm ok…
La journée se passais plutôt bien et le travail était à son comble je descendais donc me prendre un café, je me détendais tranquillement quand mon téléphone sonna de nouveau, le numéro qui s’afficha me mit de nouveau dans tous mes états…
-allô ?
-cassie bonjour
-Ya Dodo on dit quoi ?
-ça va oh y’a que toi tu n’es toujours pas en route ?
-ah je ne sais pas encore si je vais venir
-ah mama tu devrais vraiment fais un effort
-bon d’accord on se dit donc à bientôt
-okay…
Je remontais donc au bureau et rassemblais toutes mes affaires
-mais tu vas où ?
-je vais demander une permission au boss j’ai une course très importante à faire
-tu as besoin d’aide ?
-non ma chérie, je ne serai pas longue je reviens
-ok…
Je me dirigeais donc dans le bureau de mon boss en espérant qu’il m’accorde une permission, j’arrivais donc devant sa porte et frappait
-toc toc
-entrez !
-bonjour Mr Mboumba
-ah ! Mlle Simangoye entre donc ! prenez place
-merci
-que me vaut votre présence ici ?
-oui… heu en fait je voulais Mr savoir si vous pouviez m’accorder une permission de quelques jours pour raisons personnels
-vous avez un problème ?
-non Monsieur c’est juste que je dois rentrer c’est très important mais ce ne sera pas long
-bien ! je vous accorde quatre jours mademoiselle, vous savez que vous êtes l’un de meilleurs agents et ce serait dommage que le travail n’avance pas à cause de votre absence
-ce ne sera pas long Monsieur je puis vous en assurer
-bien… bon mais faites bon voyage
-merci bien…
Je me levais donc et retournais à mon bureau récupérer mes affaires, s’il fallait que j’aille à Koumassi autant le faire maintenant et rentrer le plus tôt possible…
-bon Jenny je te laisse on se dit à plus tard
-ok… on s’appelle ma belle
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J’arrivais enfin chez moi et courais dans ma chambre pour ranger mes valises, cet endroit piteux ne méritais même pas que j’y mette les pieds mais je ne dormirais pas dans la maison de mon enfance, j’allais sûrement trouver une auberge dans le coin qui ne sente pas la pauvreté à plein nez, et j’espérais vraiment pour eux que leur affaire de famille valait vraiment la peine de mon déplacement…
Il était 17h à ma montre quand j’apercevais enfin les ombres de Koumassi, j’avais passé 4h sur la route et j’étais épuisé, les routes étaient en piteux état et mon corps en avait marre de conduire, mais bon sang qu’est-ce-que je fichais là ?
J’étais triste pour ma voiture qui subissais les chocs de ses routes, tchuiiip mais bon j’arrivais enfin à destination, je vis ma sœur faire un signe de la main, je me garais ma voiture assez loin de la maison de mon enfance
-Cassie ohhh ! ma sœur ohh !
-eh ! ya Dodo ! la grandeuh
-ma sœur tu as percé hein ! mamo ma petite sœur Dieu a fait dans ta vie ohh
Je courais l’embrasser elle m’avait tellement manqué que des larmes frôlèrent mes yeux mais je ne les laissais pas couler, je la regardais et mon cœur se pinçais elle avait tellement fané ! son mari la battait tout le temps mais elle avait supporté tous ces coups pour fuir la misère de chez nous avec un père qui s’en foutait de ses filles jusqu’à nous demander de déchirer des tissus comme serviettes chaque fin de moi…
-ya Dodo tu as beaucoup fané
-ah ma grande c’est la vie oh
-il te bat toujours ?
-là n’est pas le problème on va en parler plus tard allons plutôt voir la famille
-ils sont déjà là ??
-oui… toute la famille est là depuis quelques jours
On avançait donc à la maison et plus on approchait plus mon cœur battait les odeurs, les ordures et la pauvreté me fouettaient à plein nez mais je serrais mon cœur pour y arriver, on traversa encore quelques maisons et enfin on arriva chez moi, je me courbais pour entrer dans la maison et là il y avait tout le monde j’eu l’impression que je ne respirais plus, ma belle-mère se leva et vint me saluer
-bon retour ma fille
-bonjour mama
-viens prends place
J’avançais donc et prenais place sur le tabouret dans le coin, mon père me regardait du coin de l’œil
-bonjour papa dis-je
-humm Cassie
-ya Ken bonjour
-bonjour Cassie
Silence….
-bon je suis ravi de vous voir tous ici, comme vous le savez j’ai convoqué tout le monde pour une affaire importante et elle concerne Cassie, je baissais ma tête, Cassie tu es ma fille et depuis toute petite tu es assez unique et tu nous l’a tous prouvé en te coupant du monde et de ta famille mais la raison pour laquelle tu es ici c’est parce qu’il y a quelques des années de cela je t’avais donné en mariage et aujourd’hui le monsieur pense qu’il est temps que tu ailles dans ton ménage
-Quoi ???
Tout le monde avait crié au même moment mais moi j’avais l’impression de faire une crise
-en effet avec toute la misère qu’il y avait je devais vous nourrir donc ta belle-mère et moi t’avons donné en mariage à un homme riche en échange il nous versait de l’argent pour tenir et aujourd’hui il est temps que tu rejoignes ton mari, ces mots résonnèrent comme une bombe dans ma tête
-Cassie… Cassie !
-papa tu m’as vendu ??
-Cassie écoute
-papa tu m’as vendu alors que je n’étais qu’une enfant ?
-Cassie attends!
Je m’effondrais sur le sol et mes larmes qui jusque-là restaient enfermées coulèrent, j’étais perdue…