Cassie

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22.

(Dans la tête de Marie)

Bienvenue à Abidjan, mes dames et messieurs, il fait 20°c à l’extérieur, température idéale pour découvrir la ville et profiter du beau temps, nous vous remercions d’avoir choisi notre compagnie…

J’écoutais le discours habituel des commandants de bord et descendait du vol, heureuse d’arriver enfin, le voyage avait été long et j’étais exténuée, j’avais hâte de voir mon mari qui m’avait tellement manqué alors bonjour Abidjan, me voilà…

Quand je l’aperçu il n’avait pas l’air si enthousiaste de me voir mais ça m’était égale j’étais déjà là alors tant pis !

-On dirait que tu n’as pas l’air ravi de me revoir

-comment vas-tu marie

-je vais bien maintenant que je suis avec toi, tu ne m’embrasse pas ?

-si bien sûre

Il me fit un b****r assez furtif et prit mes bagages

-la voiture se trouve de ce côté, allons-y

-il fait très chaud ici, la température est parfaite, est-ce pour ça que tu tardes à rentrer chez nous?

-vas-y monte

-tu es distant yannou, que ce passe-t-il ?

-rien…

On arrivait chez lui dans le silence, il n’avait rien dit de tout le trajet, c’est à peine si je le reconnaissais, il n’était pas comme ça d’habitude il avait quelque chose de changé

-bébé tu es sûre que ça va ?

-très bien entre

-c’est ici que tu habites ? c’est très beau

-humm…

Il rangea mes affaires dans une chambre et revint me rejoindre dans le salon

-bon commença-t-il, il faut qu’on parle

-tu n’as vraiment pas l’air heureux de me voir lui lançais-je en me débarrassant de mes escarpins

-pourquoi es-tu venu ici ?

-comment ça pourquoi je suis venu ? tu me manquais et j’avais besoin de toi bon sang yannick je suis ta femme ! tu t’en souviens ?

-ne commence pas à hausser le ton marie

-je suis juste scandalisée de voir que tu ne portes aucun intérêt à ta femme ! je suis en manque de toi et j’ai fait tous ses kilomètres pour te voir est-ce si difficile à comprendre ?

-marie j’ai dit baisse d’un ton !

-non ! je suis fatiguée de ton comportement étrange ! tu m’abandonne à paris toute seule et tu viens ici t’installer tranquillement je veux donc savoir ce qui se passe ici !

-tais-toi maintenant ça suffit !

-non ! je refuse de me taire, je refuse de me taire dis-je de nouveau en sanglotant, je sentais les larmes monter

-marie laissa-t-il entendre en se levant, viens là

je m’approchais de lui en me fondant dans ses bras, sa chaleur m’avait tellement manqué, j’avais envie de lui je devais assouvir mon désir

-tu m’as tellement manqué

-à moi aussi mais tu n’aurais pas dû venir sans me prévenir

J’introduisais mes mains dans sa chemise et détachais sa ceinture, je poussais le bas de mon pantalon vers le bas il glissa naturellement il ne me restait plus que le haut et un string que j’avais minutieusement choisi pour le mettre dans tous ses états

-j’ai envie de toi Yannou

Je le poussais sur le canapé et détachait mes cheveux, j’enlevais le reste de mes vêtements et enfin j’étais complètement nue, je m’asseyais sur lui pour me blottir complètement

-tu es toujours aussi coquine bébé

-surtout quand j’ai un gros appétit

Je l’embrassais de toutes mes forces et me laissait aller, enfin j’avais retrouvé mon mari…

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(Dans la tête de Cassie)

Je ne comprenais absolument rien, cela faisait deux jours que j’étais sans nouvelle de lui, on avait passé une agréable soirée pourtant, que ce passait-il ? j’étais censée emménager chez lui cette semaine mais il ne m’avait fait aucun signe de vie, je l’appelais mais il ne décrochait pas à mes appels, était-il déçu qu’il ne se soit rien passé entre nous ?

Après tout je n’avais pas besoin de lui courir après il reviendrait vers moi s’il en avait vraiment besoin

-Cassie tu m’écoute ?

-hein ? tu disais

-où as-tu la tête ? je te parle depuis un moment mais tu n’as rien compris à ce que je vois

-excuse-moi Jenny, tu disais

-je disais que le dossier de monsieur joseph est prêt tu peux poser ta signature pour qu’on l’envoie en banque

-est-ce que les fonds nécessaires ont été donnés ?

-oui il a rempli toutes ses obligations, il a même payé les honoraires en avance je le trouve très sympathique

-ok… je vais signer et on va l’envoyer, il reste encore des dossiers d’urgence ?

-non c’était le dernier pourquoi ?

-parce que je dois rentrer chez moi, j’ai un mauvais pressentiment depuis ce matin

-un problème avec ton mari ?

-je n’en sais rien mais ça fait deux jours que je n’ai aucune nouvelle de lui

-tu l’aime ma chérie ?

-mais non qu’est-ce que tu vas chercher là ?

-ça se voit que tu l’aime tu penses à lui tout le temps et là tu n’as aucune nouvelle de lui depuis deux jours regarde-toi tu es dans tous tes états

-comprends-moi tout avait l’air si parfait avant, je me demande pourquoi ce silence ? il ne répond même pas à mes appels

-n’appelle plus

-tu as raison… Bon j’y vais on se voit demain

-rentre bien ma chérie et salut ta sœur de ma part

-c’est gentil Jenny…

J’arrivais chez moi complètement exténuée, j’avais faim et mes idées étaient confuses, je me servais donc un verre d’eau

-ça va ma chérie ?

-ah ya Dodo tu es là

-je t’ai entendu arriver mais tu m’as l’aire ailleurs

-je suis juste un peu fatiguée

-viens allons dans la chambre tu vs tout me dire

-non je ne veux pas te fatiguer avec mes problèmes, c’est à peine si toi-même tu tiens debout, d’ailleurs il faut que quelqu’un s’occupe de toi en mon absence

-je vais gérer ça

-tu as trouver quelqu’un ?

-oui

-qui ça ?

-je te dirais plus tard maintenant assieds-toi sur le lit qu’on discute un peu dis-moi ce qui ne va pas

-y Dodo je ne sais pas pourquoi mais j’ai un mauvais pressentiment

-c’est à propos de ton mari ?

-si on peut l’appeler comme ça, il m’a demandé de gagner sa maison cette semaine je lui ai demandé d’attendre un peu le temps que je trouve quelqu’un pour s’occuper de toi mais ça fait deux jours que je suis sans nouvelles de lui on a passé une bonne soirée pourtant

-ah mama les hommes-là c’est toujours comme ça mais ne t’inquiète pas il va te rappeler

-je l’espère pour lui et de toute façon s’il ne m’appelle pas je vais faire un tour chez lui pour voir ce qui se passe

-tu veux débarquer là-bas sans prévenir ?

-tu as tout compris

-faut partir mama tu as tous les droits

Je souriais en écoutant ses commentaires elles avaient toujours le sens de l’humour je l’aimais vraiment beaucoup ma grande sœur, elle se remettait tout doucement mais gardait toujours le sourire

-bon mangeons d’abord j’ai trop faim !

-je t’attendais aussi pour ça

Je déballais le plat et le plaçait au centre pour qu’on mange ensemble

-je te dis s’il ne me rappelle pas je vais aller chez lui ya Dodo

-pendant que tu penses à aller chez lui là il faut bien manger d’abord ! parce que tu vas beaucoup parler

J’éclatais de rire…

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(Dans la tête de Yannick)

J’enfilais une serviette, un débardeur et me dirigeais dans la chambre vérifier mon téléphone, cassie m’avait appelé je n’avais même pas suivi, il fallait que je la vois mais pas ici, je regardais vers la fenêtre, marie se tenait debout un verre à la main et un grand sourire sur le visage, on s’était endormi après avoir fait l’amour mais étrangement je n’avais rien ressenti, tout le long j’avais pensé à cassie, j’imaginais son corps, ses lèvres, son être tout entier trembler sous l’effet de mes caresses, mais en reposant mes yeux sur marie je revenais à la réalité ce n’était pas cassie

-tu viens mon amour ? il y a une belle vue d’ici

-oui j’arrive

Je posais mon téléphone dans un coin pour la rejoindre

-je suis heureuse d’être avec toi

-évidemment

-prends-moi dans tes bras

Je m’approchais d’elle et la serrait dans mes bras les pensées lointaines

-maintenant que je te tiens je ne te lâche plus, d’ailleurs on devrait sortir ce soir, visiter la ville

-heu oui plus tard je suis fatiguée pour l’instant

-ne t’en fait pas pour ça, j’ai tout mon temps mon Yannou

Je fronçais mon visage de rage, cette femme avait le don de me m’énerver parfois, mais je n’avais pas d’autre choix elle était là avec ses airs de poupées seulement ça n’allait pas passer ici…