Je fus occupé pendant quelques jours à préparer mon observatoire, à choisir les livres que je préférais, à les ranger dans ma cellule, à tout ordonner dans mon nouvel empire. Pendant que le couvent était en rumeur pour célébrer l’élection de son nouveau chef, que les uns se livraient à leurs rêves d’ambition, tandis que les autres se consolaient de leurs mécomptes en s’abandonnant à l’intempérance, je goûtais une joie d’enfant à m’isoler de cette tourbe insensée, et à chercher, dans l’oubli de tous, mes paisibles plaisirs. Quand j’eus fini de ranger la bibliothèque, les collections d’histoire naturelle et les instruments de physique et d’astronomie, ce que je fis avec tant de zèle que je me couchais chaque soir exténué de fatigue (car toutes ces choses précieuses avaient été négligées et a