Chapitre 9. Scandal contrà. Le baron de Rosenthal était sans armes, seul au milieu de deux ou trois cents ennemis. S’il ne trembla pas le moins du monde, il n’en faut point faire honneur exclusivement à son courage, qui était du reste à l’épreuve ; il est bien certain que, malgré cet appareil tragique, le baron ne pensa pas un instant que messieurs les étudiants pussent avoir l’intention de l’assassiner. Mais s’il ne s’agissait pas d’assassinat, l’affaire n’en était pas pour cela moins sérieuse. Ce n’était pas d’aujourd’hui que le baron connaissait l’université de Tubingue. Il avait été élevé à l’académie noble de Stuttgard, et plus d’une fois, en ce temps, il avait mesuré son épée contre les glaives de messieurs les étudiants. Il savait leurs lois un peu bien sauvages sur le chapitre du