Chapitre 8. Prodige de la diplomatie ! A l’heure où nous entrons dans la salle, la fête était au grand complet ; tous les retardataires étaient arrivés et personne ne manquait à l’appel. Nous retrouvons là nos bons amis du tir à l’arquebuse : Niklaus, Mauris, Michas, la petite Lotte, la vive Brigitte et Luischen, qui avait partagé avec Lenor et Chérie l’honneur de distribuer les prix. Le conseiller privé honoraire comte Spurzeim, suivi du gros Hermann, son ombre, avait rejoint l’inspecteur-receveur général Muller, et tous deux grimaçant, clignotant, radotant, faisaient une bamboche de diplomatie amoureuse. Le comte regardait sa nièce Lenor ; Muller dévorait des yeux Chérie, qui était belle à ravir et qui n’avait jamais eu aux lèvres un plus radieux sourire. Ce que les deux vieillards p