– Monsieur le comte de Manerville aime-t-il mademoiselle Évangélista ? – Il en veut faire sa femme, si toutes les convenances se rencontrent, dit le vieux notaire. Je ne suis pas un enfant, il s’agit ici de nos affaires, et non de nos sentiments. – L’affaire est manquée si vous n’avez pas les sentiments généreux. Voici pourquoi, reprit Solonet. Nous n’avons pas fait inventaire après la mort de notre mari, nous étions Espagnole, créole, et nous ne connaissions pas les lois françaises. D’ailleurs, nous étions trop douloureusement affectée pour songer à de misérables formalités que remplissent les cœurs froids. Il est de notoriété publique que nous étions adorée par le défunt et que nous l’avons énormément pleuré. Si nous avons une liquidation précédée d’un bout d’inventaire fait par commun