Chapitre IX Quand la nuit fut tout à fait tombée, Pierre se disposa à partir pour Blois avec Amaury, qui s’y rendait aussi. Il n’avait pas voulu troubler l’entretien philosophique du souper par la préoccupation de ses propres affaires ; mais il lui tardait de se trouver seul avec son ami. Le Vaudois les supplia tous deux de passer la nuit sous son toit ; mais ils alléguèrent que tous leurs moments étaient comptés. Le Corinthien promit que, s’il s’arrêtait à Blois, comme il en avait le dessein, il retiendrait souvent vider une bouteille de bière sous le Berceau de la sagesse ; et Pierre, qui songeait à reprendre le plus tôt possible le chemin de son village, s’engagea à s’arrêter quelques instants au retour pour serrer, au passage, la main du vieux charpentier. L’orage avait inondé, en plu