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Chapitre VII Cependant Pierre Huguenin marchait toujours vers Blois par la traverse, tantôt sur la lisière des bois inclinés au flanc des collines, tantôt dans les sillons bordés de hauts épis. Quelquefois il s’asseyait au bord d’un ruisseau, pour laver et rafraîchir ses pieds brûlants, ou à l’ombre d’un grand chêne, au coin d’une prairie, pour prendre son repas modeste et solitaire. Il était excellent piéton et ne redoutait ni la chaleur ni la fatigue ; et pourtant il abrégeait avec peine ces haltes délicieuses au sein d’une solitude agreste et poétique. Un monde nouveau s’était révélé à lui depuis ses dernières lectures, il comprenait la mélodie d’un oiseau, la grâce d’une branche, la richesse de la couleur et la beauté des lignes d’un paysage. Il pouvait se rendre compte de ce qu’il av