Quand Naaly pénétra dans la pièce, elle examina son frère et son père près du feu, silencieux. Son regard croisa celui de Tristan qui laissa en une fraction de seconde transparaître son inquiétude. Visiblement, le malaise de Pardon ne s’était pas estompé. — Papa, maman devrait descendre bientôt pour nous demander si nous désirons poursuivre notre séjour ici ou repartir immédiatement. — As-tu pris le temps, comme tu le souhaitais, de discuter avec elle ? — Oui et je me suis ralliée à ton avis. Elle nous a involontairement oubliés et s’est reconstruit une nouvelle vie. Pardon cilla, comme si les mots de Naaly ne faisaient que creuser encore plus l’obsédante blessure de son cœur dévasté, alors que lui-même ne cessait d’y penser. L’entendre les énoncer comme une incontournable fatalité le