XIV.RÉPONSE DE LA FEMME. J’ai écrit jusqu’à présent avec une parfaite franchise, et il me semble que je puis ajouter : avec quelque courage. Courage et franchise me font défaut quand je relis aujourd’hui cette lettre d’adieu de mon mari et que j’essaye de réveiller le souvenir de la tempête de passions qu’elle souleva dans mon âme. Non ! je ne saurais dire la vérité sur ce qui se passa en moi dans ce moment terrible… je n’oserais pas la dire. Lecteurs, consultez votre expérience des femmes, et imaginez ce que j’ai dû sentir. Lectrices, regardez dans votre propre cœur, et voyez vous-mêmes ce que je sentis. Ce que je fis, quand mon esprit reprit un peu de calme, est plus aisé à raconter. Je répondis à la lettre de mon mari. On va lire cette réponse. On verra quel effet produisit cet abando