IX.LA DÉFAITE DU MAJOR. La visiteuse était une jeune fille assez jolie, malgré sa toilette tapageuse, son embonpoint un peu trop marqué, son teint un peu trop florissant et la couleur jaune paille de ses cheveux. Après avoir jeté sur moi un long regard étonné, elle adressa ses excuses au Major pour nous avoir ainsi dérangés. Elle crut évidemment que j’étais la nouvelle et dernière conquête du vieux gentleman, et ne se donna pas la peine de déguiser le sentiment de jalousie qui la piquait en nous trouvant en tête-à-tête. Le Major arrangea l’affaire à l’aide de son procédé irrésistible : il baisa la main de la jeune fille avec autant de dévotion qu’il avait baisé la mienne, et lui dit qu’il la trouvait charmante. Puis, il la reconduisit, avec son heureux mélange de respect, et d’admiration,