III-4

2028 Words

Annette, maintenant, les observait aussi et s’inquiétait de leur existence, de leur profession, s’étonnait qu’ayant l’air si misérable ils vinssent paresser ainsi dans ce beau jardin public. Et plus encore que tout à l’heure, Olivier remontait les années écoulées. Il lui semblait qu’une mouche ronflait à ses oreilles et les emplissait du bourdonnement confus des jours finis. La jeune fille, le voyant rêveur, lui demanda : – Qu’avez-vous ? vous semblez triste. Et il tressaillit jusqu’au cœur. Qui avait dit cela ? Elle ou sa mère ? Non pas sa mère avec sa voix d’à présent, mais avec sa voix d’autrefois, tant changée qu’il venait seulement de la reconnaître. Il répondit en souriant : – Je n’ai rien, tu m’amuses beaucoup, tu es très gentille, tu me rappelles ta maman. Comment n’avait-il

Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD