Chapitre 7

3290 Words
- maman! maman! réveille toi! - humm laisse-moi mon cœur. - mais maman, il fait jour et j'ai école! -hein quoi? Mais il est quelle heure? Je me lève en sursaut, je m'aperçois que l'on a passé notre nuit sur notre vieux canapé, mais qu'en plus Emy a raison, il fait jour, oh non j'espère que je ne suis pas en retard pour mon premier jour, je ne tiens vraiment pas à faire regretter monsieur Miller de m'avoir embauché pour uniquement mes compétences professionnelles. - la grande aiguille est sur le 9 et la petite sur le 7, cela fait, quelle heure maman? me demande-t-elle en contemplant l'horloge dans la cuisine. Je prends quelques secondes pour sortir ma tête de ce f****e rêve et réalise qu'il nous reste moins d'une heure pour nous préparer, aller à l'école et arriver chez Porter Books. Je passe ma main sur mon visage, et me lève brusquement du canapé, pour courir à nouveau jusqu'à ma chambre, je n'aurais jamais autant fait de sprint depuis que cet homme est rentré dans ma vie. Et encore une fois, je me retrouve devant mon armoire à contempler le peu de vêtement potable qui me reste et décide de mettre une robe droite, noire, mes escarpins noirs, et une ceinture blanche pour ne pas donner l'impression que je vais à un enterrement. - Emy! J'entends ses petits pas se rapprocher, et sa tête passe la porte de ma chambre, un instant en la regardant, j'ai l'impression de voir Franck tellement, elle lui ressemble, je secoue la tête pour sortir de mes pensées quand elle m'interpelle, en me disant que l'on va être encore en retard. Le "encore" me fait sourire, j'aurais peut-être dû prévenir monsieur Miller, que la ponctualité chez moi n'est pas très développée, et voilà je souris bêtement juste en pensant à lui. Après avoir couru dans tous les sens dans mon minuscule appartement, il est temps de partir, je dois également téléphoner à ma mère pour qu'elle n'oublie pas d'aller récupérer Emy à la sortie de l'école, je ne connais pas mon emploi du temps, mais je compte rester le plus d'heure possible au travail. Et puis zut, je n'ai pas le temps, je trouverais bien une minute à la pause déjeuné, de toute façon avec le nœud à l'estomac et en regardant le peu d'argent qu'il me reste dans mon porte-monnaie, je ne mangerais pas ce midi, cela ne me fera pas de mal de perdre quelques kilos. - c'est bon Emy, tu as pensé à tout prendre! - oui, ma maman d'amour, réponds t-elle. Humm pourquoi a-t-elle un aussi large sourire sur sa bouche, soit elle a quelque chose à me demander ou ce qui se passe à travers la fenêtre de notre salon, est drôle et passionnant. Au lieu de te poser la question Lilou, dépêches-toi, je te rappelle que c'est ton premier jour et tu dois être censé faire bonne impression. Mais voilà, je suis tellement angoissé de revoir Sean en plus en mode patron sexy qu'encore une fois, je me mets à rougir rien que d'y penser. J'ouvre la porte d'entrée, et je reste planter quelques secondes avant de réaliser que Carlos se trouve encore une fois devant chez moi, mais cette fois-ci, ce n'est pas une limousine qu'il ouvre la portière arrière, mais une magnifique berline noire, je n'y connais rien en voiture, mais on dirait une marque allemande. Je referme la porte à clé, prends la main d'Emy et m'avance vers Carlos, pourquoi mon cœur s'emballe t-il autant, réveille toi Lilou, Sean doit déjà être à la maison d'édition et, va te passer un sale savon si tu continues à rêvasser pour rien. - Bonjour madame curtis. - euh bonjour Carlos, mais... - Monsieur Miller voulait être sûre que vous vous présenterez ce matin chez Porter Books. - je vous remercie Carlos, mais j'ai déjà une voiture, et je n'ai pas envie d'affronter le regard des parents des camarades de ma fille. - monsieur Miller m'a ordonné d'insister. Je soupire et lève les yeux au ciel, je reconnais bien là le coté autoritaire de Sean, mais je pense qu'il ne sait pas sur quel genre de femme il est tombé, je suis loin d'être une chose que l'on contrôle et manipule, encore moins pour juste satisfaire aux besoins sexuels d'un homme marié. - vous direz à monsieur Miller, qu'en dehors de sa maison d'édition, je fais encore ce que je veux, je suis majeure, vacciné et j'ai également mon permis de conduire! bonne journée Carlos, j'affirme en haussant le ton. J'installe Emy dans ma voiture, et nous partons, je jette un coup d'oeil dans le rétroviseur, j'ai presque de la peine pour ce Carlos, le pauvre, j'aurais peut-être dû lui dire plus gentiment, mais ce Sean commence à m'énerver à s'initier autant dans ma vie. Il avait peur que je ne me présente pas à son bureau, peur de ne pas pouvoir me voir et me faire ses propositions indécentes. À moi de lui montrer que je ne suis pas bonne qu'à passer du bon temps dans son bureau, que dis-je, dans le bureau de mon mari. Mon regard est concentré sur les numéros d'étages qui s'affichent et défilent sur l'écran de l'ascenseur. Plus les numéros défilent et plus mon coeur frappe si fort contre ma poitrine, que je ressens une douleur à chaque battement. Mes larmes sont sur le point de sortir, quelle idée j'ai eu en postulant et en acceptant de travailler dans ses locaux, chaque souvenir, chaque odeur, chaque bruit me rappelle ma vie si heureuse avec Franck. Il faut que je chasse les pensées noires de ma tête, que je ne garde que les meilleurs souvenirs, je ferme les yeux et ma respiration s'accélère, je sens encore cette cabine d'ascenseur embaumé par son parfum, et l'odeur de son haleine fraîche à la menthe. Une perle d'eau salée vient finir son chemin sur mes lèvres, heureusement le "ding" de l'ascenseur retentit, ce n'est pas vraiment une larme de tristesse, mais une larme de joie tant il me comblait de bonheur chaque jour, dès que j'ai posé mon premier regard sur lui. Je ne peux m'empêcher de regarder partout autour de moi, comme si c'était la première fois que je venais, tout en m'avançant vers cette la réceptionniste qui m'a foudroyé du regard dès que je suis sorti de l'ascenseur, elle ne s'attendait sûrement pas à me revoir aussi vite. Je continue de marcher, jusqu'à ce que j'entende mon prénom résonner. Cette voix, cette démarche même de dos, même avec tout ce temps, comment je pourrais l'oublier, elle passait tout son temps dans ses locaux, et faisait presque partie de la famille. La dernière fois que nous nous sommes vus, c'était deux jours après l'enterrement de Franck, elle était venue me présenter ses condoléances, et depuis comme tous les autres c'est silence radio, comme mon mari, je suis sorti de la vie de toutes les personnes que j'ai cru être nos amis. Je me retourne immédiatement, et mets mon index sur ma bouche, pour qu'elle ne prononce surtout pas mon nom. - Lilou, mon dieu, c'est bien toi? Je n'ai pas l'impression d'avoir autant changé en deux ans, j'ai peut-être perdu du poids, mais il ne faut pas non plus exagérer. Et merde pourquoi même elle, faut qu'elle ait ce regard de pitié, alors qu'elle est loin de s'être préoccupé de savoir si j'allais bien pendant ces années. Il faut vite que je reprenne la situation en main, que je montre que je vais très bien et que Lilou Porter est morte tout comme son mari. - Lilou Curtis! Je reprends sèchement. - mais... - Rosie pas ici, et pas maintenant s'il te plaît - très bien, dit-elle en me regardant avec un air d'incompréhension. Rosie a la quarantaine, elle est un peu plus vieille que Franck, elle est rousse les cheveux, un peu plus courts que les miens qui m'arrivent en dessous des épaules. J'ai l'impression qu'avec tout ce temps, elle n'a pas changée, la couleur de ses yeux verts, combien de fois je lui ai dit que j'aurais aimé avoir des yeux aussi beaux que les siens. Mais Franck répétait toujours, que les miens étaient les plus envoûtants, qu'il suffisait d'y plonger son regard une seule fois pour tomber sous mon charme. Je me rends compte que je souris bêtement devant mon interlocutrice quand j'entends un soupir venant de sa part. - tu... tu sais, je suis désolé. - je ne suis personne, juste Lilou Curtis la nouvelle responsable d'édition Je m'approche tout doucement de son oreille, je ne veux plus jamais qu'elle évoque le nom de mon mari devant moi, et je ne veux encore moins de sa pitié. - il y a encore 5 minutes, tu faisais comme si Frank et Lilou Porter n'ont jamais existé, alors oublie que devant toi se trouve la femme de l'ancien patron de cette maison d'édition, je veux une nouvelle vie, un travail, et subvenir aux besoins de ma fille, mais ta pitié Rosie, tu te la garde c'est compris? je lui chuchote à l'oreille. Elle me fait signe oui de la tête, je prends une profonde respiration et fais quelques pas en arrière. Son regard a changé et cela me plaît, elle a l'air de retrouver la Lilou qu'elle connaissait avant ce tragique accident. Franck me le disait souvent que je n'avais pas ma langue dans ma poche et que mon caractère bien trempé était l'une des choses qui l'existait le plus chez moi. - je pensais que monsieur Miller avait changé tout le personnel? - c'est exact, enfin beaucoup sont partis après que ça a été racheté, et d'autres ont été viré comme des mal propres, Lilou cet endroit a beaucoup changé depuis ces deux dernières années. - écoute, je dois y aller, je suis déjà en retard et il me faut vraiment ce travail, tu peux m'accompagner jusqu'au bureau de Fr... pardon monsieur Miller. Elle me sourit et nous nous dirigeons vers le bureau que je hais le plus dans ses locaux, j'aurais vraiment préféré qu'il en choisisse un autre, mais d'un côté ce n'est pas plus mal, je sais qu'au moins entre ces 4 murs jamais je ne succomberais au charme de mon patron hyper sexy. On s'arrête juste devant Rosie à son regard constamment sur moi, je me doute qu'elle a beaucoup de questions à me poser. Je prends une profonde respiration et m'apprête à frapper à la porte, mais Rosie me saisit le poignet. - Lilou, il faut que tu saches deux trois choses avant que tu ne signes ton contrat d'embauche. Elle souffle, ses mains trembles, elle me fait peur, qu'est-ce qu'il y aurait de si grave pour que je veuille faire marche arrière. Elle ne sait pas que je connais monsieur Miller, ni même ce qu'il attend de moi en m'embauchant, mais il est loin d'être un mauvais garçon, je veux dire même avec son côté autoritaire, il n'a pas l'air d'être un tyran. - je t'écoute, tu commences à me faire peur Rosie. - premièrement méfie toi de madame Miller, c'est une vrai peste. - comment ça elle...elle travaille ici? Elle hoche la tête, be ce n'est peut être pas plus mal, au moins, il ne sera pas tenté de me faire ses avances sur notre lieu de travail. - Monsieur Miller n'est pas Franck, pardon, je veux dire que même si tu viens d'apprendre que ta mère est décédée, ou que toi-même tu es à l'agonie, il s'en fout, ce mec n'a pas de cœur Lilou. - et? Je veux vite couper court à la conversation, il va sûrement me virer avant même que j'ai commencé, vu mon retard. Mais le Sean du parc, du zoo est si différent de ce que me décrit Rosie. - et rien bonne chance Lilou. Elle me prend dans ses bras, et part avant que je ne dise un mot, je sentais le tremblement dans sa voix, je pense que de m'avoir revu, lui a refait pensé tout comme à moi, aux années de bonheur que l'on a passé au côté de mon mari. Je reprends une profonde respiration et frappe à la porte, un "oui" autoritaire ne tarde pas à être prononcé, puis je baisse la poignée et ouvre la porte, mais je la referme presque immédiatement. J'espère que je ne vais assister à ce genre de scène tous les jours, je pense que c'est sa femme. Mais mon cœur s'est serré dès que mon regard s'est posé sur cette magnifique blonde, assise à califourchon sur Sean, et au peu que j'ai vu ils exploraient leur bouche avec leur langue. Berk c'est dégoûtant, ils ne peuvent pas penser à leur employé, s'il existe des clés aux serrures des portes, ce n'est pas pour la décoration. - Lilou, rentrez! Non mais il se fou de moi, je n'ai pas envie de le voir entrain de rouler des pelles à sa femme, même si c'est normal pour un couple marié. Finalement je ne sais pas ce qui va être le plus dur, de revenir dans l'entreprise de mon mari ou de surprendre Sean dans des moments intimes avec sa femme. Rosie avait raison, cette entreprise a rien avoir depuis qu'elle n'est plus à nous, même s'il nous arrivait de s'enfermer dans ce bureau, on essayait de garder un minimum de discrétions, et surtout du respects pour les employés. La porte s'ouvre à nouveau, mes yeux ne peuvent s'empêcher de contempler la grandeur et la beauté de cette blonde, il a vraiment de très bon goût, elle est magnifique, je sais maintenant de qui Sarah tient sa chevelure doré. - mademoiselle Curtis? demande t-elle sur un ton sec. - madame Curtis! réponds-je sur le même ton. Pour qui elle se prend, je ne suis même pas encore son employé qu'elle se permet de me parler comme si je viens d'un autre monde, comme si je ne suis qu'un parasite, mon regard se pose sur ses talons hauts rouges qui doivent coûter le prix d'un mois de salaire. Ok Lilou arrête de te ridiculiser tu ne pourras jamais arriver à la hauteur de cette femme. - vous êtes mariés? - oui! Connasse sinon je ne t'aurais pas repris en insistant sur le mot madame. - très bien, soupire t-elle. Elle me fait signe de rentrer dans le bureau, puis referme la porte avant de se remettre sur les genoux de son mari. p****n, mais dans quoi je me suis embarqué, elle avait raison Rosie, ce n'est pas une bonne idée, mes yeux n'osent même pas se poser sur eux, je ne cesse de fixer l'emplacement où se trouver le bureau de Franck. Je n'avais même pas remarqué la dernière fois, sûrement trop perturbé par monsieur Don Juan, que la moquette n'a pas été changée et les marques de l'ancien mobilier ont laissé leur empreinte. - je suis heureux de vous voir mademoiselle Curtis. Sa voix me sort de mes pensées, lui aussi a besoin d'être remis en place. - madame Curtis! Je montre ma main gauche, et fais tourner mon alliance, pour qu'il comprenne que même si mon mari n'est plus de ce monde, je suis toujours sa femme, et je resterais à jamais sa femme. - vous êtes en retard madame Curtis! Reprends t-il sèchement. - Excusez-moi monsieur Miller, mais une belle voiture allemande m'a retardé devant chez moi, et je n'arrivais pas en m'en débarrasser! - bon, je vais vous montrer votre bureau! Il lève sa femme de ses genoux, et sort de son fauteuil, je rêve où il va encore lui rouler une pelle devant moi. C'est horrible, s'il croit après ce qu'il vient de faire, je vais succomber, le mec croit encore au père Noël. Tant pis, s'il faut, on retournera vivre chez ma mère, mais il est hors de question que je reste une seconde de plus ici. - en fait j'étais juste venu vous dire, que je refusais votre emploi monsieur Miller, une autre maison d'édition m'a offert un meilleur salaire et de meilleures conditions de travail, je vous remercie quand même de m'avoir donné ma chance, au revoir. Je salue de la tête sa femme, un large sourire s'est formé sur sa bouge pulpeuse, et quand je rencontre enfin le regard de Sean, je n'arrive pas à cerner s'il s'agit de la colère ou de la déception, humm peut être des deux, mais je m'en fous, ce mec va sortir de ma vie, aussi vite qu'il est rentré. - Pauline, laisse nous! Même avec sa femme, il emploie le même ton autoritaire, mais ce n'est pas pour autant qu'elle bouge, au contraire, elle regarde son mari comme si c'était elle qui commandait. - monsieur Miller, ce, n'est pas la peine d'insister, je rajoute sèchement. - p****n Pauline, tu es sourde, sors! répète t-il en haussant la voix. Sur les derniers mots de Sean, elle le fusille du regard, avant de passer à côté de moi pour exactement me regarder de la même façon. Je lui fais un sourire, et lui dit au revoir, après tout ma mère m'a appris la politesse. Puis elle sort en claquant la porte, ce qui me fait sursauter. - Lilou, c'est quoi cette comédie? - avec tout le respect que je vous dois, je ne travaillerai pas pour vous! Il ouvre la bouche pour parler, mais je le coupe pour finir. - pas à cause de vos avances indécentes et votre façon de vous initier dans ma vie, mais parce que je pense que quand on rachète une maison d'édition telle que celle-ci, on se doit de respecter la personne qui la crée, on se doit de garder un minimum de pudeur devant ses employés! - vous êtes jalouse? dit-il en souriant. Je crois que ce mec est irrécupérable, Rosie avait raison, il n'a pas de cœur, et ce fou complètement de ce que je viens de lui balancer à la figure, il pense encore avoir la chance de pouvoir passer du bon temps avec moi. - jalouse? Je ne serai jamais jalouse de votre femme, monsieur Miller! - vous avez raison. Il s'avance vers moi, je recule, à chacun de ses pas jusqu'à ce que je sois prise au piège entre la porte et son torse. Ma respiration s'accélère, et mon cœur ne tarde pas à s'emballer, il frôle du bout des doigts mon visage, puis descend jusqu'à mon cou. Je garde les yeux baissés, je sais que son regard est ma faiblesse, pourquoi faut-il que ça soit sur un homme comme lui que mon cœur a envie d'oublier mon passé. - ma femme ne vous arrive pas à la cheville, me chuchote-t-il dans l'oreille. - soit vous êtes aveugle, soit vous mentez monsieur Miller! - ni l'un, ni l'autre, vous êtes juste parfaite. Il pose sa main sur mon menton et lève mon visage pour que je le regarde dans les yeux, et une fois mon regard plongé dans le sien, le feu envahit mes joues. - je vais vous montrer votre bureau - non! - je vous promets de ne plus jamais toucher à ma femme à l'intérieur des locaux de cette entreprise. Il avance son visage du mien, son souffle chaud caresse mes lèvres, ma bouche est sèche, ma poitrine monte et descend à toute allure, et mes yeux sont rivés sur sa bouche. - seule vous aura ce privilège Lilou, murmure t-il. Puis il s'écarte, pourquoi j'ai froid tout d'un coup. Cet homme va vraiment me faire perdre la tête, pas une seule fois durant ces quelques secondes, je n'ai pensé que j'étais dans le bureau de Franck, mais qu'est-ce qu'il m'arrive, je ne peux pas, je ne dois pas me laisser aller, pas avec lui.
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