XLIIIElsagarray et Guiaberry, les deux Basques, en s’éveillant, regardèrent les filles qui dormaient auprès d’eux. Leurs chemises, qui étaient faites d’une gaze comme ils n’en avaient jamais vu, s’ouvraient à demi sur leur corps fauve. Ils virent qu’elles étaient belles, bien que leurs joues fussent devenues pâles. Une lampe, montée sur une longue tige, à la manière des lampes antiques, éclairait un lieu étrange, irrégulier comme une caverne. La chaux laiteuse étendue partout amollissait les angles ou les rugosités des parois, et de vieux petits tableaux accrochés au hasard représentaient des choses incompréhensibles : c’étaient des inscriptions ayant forme de bêtes singulières, des lions dont le corps était un assemblage d’hiéroglyphes d’or, et puis des symboles mystérieux, et plusieurs