XXIIIEt puis ils retrouvèrent le silence et l’obscurité. En montant encore, ils étaient arrivés maintenant au point le plus élevé de la ville arabe, dans le quartier d’Alger qui est, la nuit, le plus sombre et le plus solitaire. C’était noir, noir, ces rues étroites et voûtées. Les murs étaient si vieux, qu’ils étaient usés. – Les étages montaient en débordant les uns sur les autres, et les deux côtés de la rue se touchaient, s’étayaient par le haut, soutenus par des rangées de grands jambages de bois tout enchevêtrés. On avait accumulé là-dessus tant de couches de chaux, que toutes ces choses blanchies étaient soudées entre elles et en avaient perdu leurs formes, comme mortes de vétusté. Les portes, rares, se renfonçaient bien bas, comme pour se cacher, et dans ces grands pans de mur,