XIXÀ l’évanouissement de leurs rêves, elles avaient promené autour d’elles, en tordant leurs bras, leurs grands yeux mal éveillés, et n’avaient plus trouvé ni palais, ni jardins, ni zodiaques d’or. Plus rien que la chaux de leurs murs, les vieilles fleurs de leurs carreaux de faïence, les vieilles dalles usées de leur cour, la nudité pauvre et l’éternelle blancheur de leur logis. Elles avaient dormi par terre, tout habillées, sur des coussins, suivant l’usage oriental. Aussi n’eurent-elles qu’à se soulever, en écartant leurs couvertures algériennes, pour se trouver toutes prêtes à recommencer une fastidieuse journée. Cette mère et ces filles ne s’étaient pas adressé même un sourire, en se revoyant après le non-être de la nuit ; elles avaient détourné leurs regards les unes des autres ave