13 mai

130 Words
13 maiTu me demandes si tu dois m’envoyer mes livres ?... Au nom du ciel ! mon ami, ne les laisse pas approcher de moi ! Je ne veux plus être guidé, excité, enflammé ; ce cœur fermenté assez de lui-même : j’ai bien plutôt besoin d’un chant qui me berce, et de ceux-là, j’en ai trouvé en abondance dans mon Homère. Combien de fois n’ai-je pas à endormir mon sang qui bouillonne ! car tu n’as rien vu de si inégal, de si inquiet que mon cœur. Ai-je besoin de te le dire, à toi qui as souffert si souvent de me voir passer de la tristesse à une joie extravagante, de la douce mélancolie à une passion furieuse ? Aussi je traite mon cœur comme un petit enfant malade. Ne le dis à personne ; il y a des gens qui m’en feraient un crime.
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