Un retour à l’espérance était presque toujours la suite de ces touchantes invocations ; car ce sentiment, si naturel à tous les êtres, ne s’éteint jamais dans l’âme qui sait prier. Soutenue par lui, la jeune fille, essuyant ses pleurs, souriait à l’avenir qui devait la dédommager du présent, et retournait à ses pénibles travaux avec un nouveau courage. De son côté, son fidèle compagnon ne restait pas oisif ; car, outre l’attachement extrême qu’il lui portait, et l’instinct extraordinaire dont il était doué, un autre aiguillon, non moins puissant, venait encore exciter son zèle : c’était la faim qui, chez lui, depuis plusieurs jours n’avait été qu’imparfaitement satisfaite. Ainsi, le lendemain qu’il eut trouvé le jeune cabiai, il parut disposé à renouveler sa chasse, et il commençait déjà