Un soir, qui marqua le commencement de la seconde période, Pierrette, que les trois habitués n’avaient pas vue au salon pendant la soirée, vint embrasser ses parents et saluer la compagnie avant de s’aller coucher. Sylvie avança froidement sa joue à cette charmante enfant, comme pour se débarrasser de son b****r. Le geste fut si cruellement significatif, que les larmes de Pierrette jaillirent. – T’es-tu piquée, ma petite Pierrette ? lui dit l’atroce Vinet. – Qu’avez-vous donc ? lui demanda sévèrement Sylvie. – Rien, dit la pauvre enfant en allant embrasser son cousin. – Rien ? reprit Sylvie. On ne pleure pas sans raison. – Qu’avez-vous, ma petite belle ? lui dit madame Vinet. – Ma cousine riche ne me traite pas si bien que ma pauvre grand-mère ! – Votre grand-mère vous a pris votre