– Elle a été joliment élevée ! dit Rogron. Tu ne sais donc rien faire, ma petite biche ? Pierrette, qui ne savait qu’aimer, fit pour toute réponse un joli geste de petite fille. – À quoi passais-tu donc le temps en Bretagne ? lui demanda Rogron. – Je jouais, répondit-elle naïvement. Tout le monde jouait avec moi. Ma grand-mère et grand-papa, chacun me racontait des histoires. Ah ! l’on m’aimait bien. – Ah ! répondait Rogron. Ainsi tu faisais du plus aisé. Pierrette ne comprit pas cette plaisanterie de la rue Saint-Denis, elle ouvrit de grands yeux. – Elle est sotte comme un panier, dit Sylvie à mademoiselle Borain, la plus habile ouvrière de Provins. – C’est si jeune ! dit l’ouvrière en regardant Pierrette dont le petit museau fin était tendu vers elle d’un air rusé. Pierrette préf