On traverse un petit couloir et plus on s'enfonce dans la boîte de nuit plus la musique deviens forte, on passe des rideaux et l'odeur de l'alcool me frappe en pleins visage, la piste de danse est pleine de gens dansant seul ou en duo, parfois même en trios.
Mon corps se paralyse quand je sens le corps de Zack me frôler dans mon dos, je sens son souffle dans mon coup, mais sa voix grave et sèche qui résonne dans mes oreilles me ramène à la réalité.
- Cinq minutes ! Je t'attends ici...
Je tourne légèrement ma tête pour voir son visage qui est proche du mien, puis m'éloigne de lui pour aller chercher ma mère, je descends les deux petites marches et commence à la chercher. Je cherche partout dans cette f****e boîte, mais rien n'y fait, elle n'est pas là ! Elle n'est pas ici !!! Tout ce que j'espère maintenant, c'est que quand je vais rentrer elle soit là ! Je n'en ai rien à faire si j'ai fait tout ça pour rien, tout ce que je veux, c'est la retrouver...
Je retourne à l'endroit, où Zack m'a dit qu'il m'attendait, pourquoi je l'écoute déjà ? Je ne sais pas trop, mais il a accepté de me faire entrer, donc je lui dois bien ça, mais je n'arrive toujours pas à croire que cette endroit lui appartient... Ce serait plus logique que cet endroit appartient à son père où sa mère ou à quelqu'un de sa famille plutôt qu'à lui...
Je l'aperçois, discuter avec deux hommes, quand il me voit l'approcher, il leurs dit quelque chose puis ils s'en vont, mais je remarque que leurs mains à tous les deux sont un peu écorchés, avec un peu de sang. Et je fais immédiatement le parallèle avec les deux hommes que j'ai vus dans cette ruelle en train de frapper quelqu'un. Je les regarde s'éloigner et disparaître jusqu'à ce que je sois à la hauteur de Zack.
- C'était qui ? Je lui demande, curieuse. - Tu là pas trouvé ? Il me demande en ignorant totalement ma question.
Je fronce légèrement les sourcils et secoue la tête pour dire non.
- Viens ! Il dit, et sans me laissé répondre il m'attrape le bras et m'entraine hors de la boîte... Dehors, il continue de me tirer.
- Et !! Qu'est-ce que tu fais ? Lâche-moi ! Je dis, où est-ce qu'il m'emmène, je n'ai aucune confiance en lui. Il s'arrête quand il voit que j'essaie de le repousser. Il se tourne pour me faire face et plonge ces yeux dans les miens.
- Je te ramène chez toi ! Gonde-t-il froidement.
Je ris légèrement. - Je n'ai pas besoin de toi, je peux prendre le bus ! Je dis, en croisant les bras sur ma poitrine pour me donner une constance.
- Si tu as envie d'attendre jusqu'à cinq heures trente du mat, alors je te laisse !
Il se tourne et recommence à marcher, je prends mon téléphone et, oh non, il est trois heures passées. Je soupire lourdement. Et trottine pour le rattraper.
- Attend, ... Attend. Il s'arrête et se tourne vers moi avec un sourire arrogant sur le visage, mais il disparaît aussitôt et son visage devient impassible.
- Je veux bien que tu me ramènes en fin de compte,
- Et moi j'ai plus envie !
Il dit ça tellement froidement que j'ai l'impression qu'il dit la vérité, je le regarde avec un air perplexe, et il finit par dire.
- où tu habites ? Me demande-t-il d'une voix nonchalante.
- À deux rues de la station de bus Mount Rainier, derrière le parc. Dis-je hésitante.
- Ok, monte, Me dit-il en me faisant un signe de tête. Je m'approche, et le regarde prendre un casque, puis il pose son regard perçant sur moi en me tendant le casque. Je n'ai jamais fait de la moto, mais ça ne m'effraie pas plus que ça.
Je prends le casque. - Et toi, tu n'en mets pas ? Je lui demande alors qu'il est déjà installé sur la moto. - Met ce p****n de casque et monte ! Gronde-t-il.
J'ai envie de lui dire c'est quatre vérités la tout de suite, mais il risquerait de partir sans moi donc...
- Tu pourrais être plus sympa, je ne t'ai rien fais à ce que je sache ! Je dis blasé, avant de monter derrière lui. J'entoure son corps de mes mains en essayant de pas trop le coller, mais ma poitrine touche comme même sont dos. Mes mains sur son torse, je sens ces abdos bien dessinés sous son t-shirt ce tendre à mon contact. Il démarre rapidement et je m'agrippe un peu plus à lui, nos corps se colle davantage, et plus je le sens contre moi plus j'ai l'impression de ressentir quelque chose que je n'avais jamais connu avant,
je sens des frissons parcourir tout mon corps et mon cœur bat de plus en plus vite, heureusement que la vitesse de la moto me fait du vent parce que j'ai l'impression d'avoir très chaud tout d'un coup. J'essaie de me concentrer sur la route et pas sur ce corps plein de muscle et de testostérone, que j'entoure de mes bras...
Après plusieurs minutes, on arrive enfin dans ma rue. - C'est la maison là-bas ! Je dis, en la montrant du doigt. Il s'arrête devant et je le lâche, la sensation de son corps chaud contre le mien disparaît aussitôt et elle me manque presque ...
Je descends de la moto et retire le casque, quand je lève les yeux vers lui sont regard est toujours froid et mystérieux. Je lui tends son casque...
- Tiens, il le prend et je finis. - Et merci, de m'avoir ramené, ce n'est pas tout le monde qui aurait fait ça ... Je dis en m'éloignant de lui. - Bref, bonne sieste, on se voit tout à l'heure au Lycée...
Son visage reste impassible, je n'attends pas de réponse, lui tourne le dos, et me dirige vers ma maison. Je monte les quelques petite marche et je l'entends démarrer sa moto.
Je me tourne pour voir s'il part, mais non, il reste là, son casque sur la tête à me regarder, quoi il attend vraiment de voir si je rentre bien chez moi !! Je secoue la tête.
Je prends mes clés et ouvre la porte avant d'entrer à l'intérieur et cette fois, j'entends la moto s'éloigner, ce mec est bizarre, mais quelque part, j'ai envie de savoir qui il est...
Sur le canapé je vois quelqu'un dormir, je m'approche pour m'assurer que c'est bien ma mère et oui, c'est bien elle ! Elle va m'entendre tout à l'heure.....