Chapitre 6 Ces chants qui jadis étaient si doux à Sion, il en choisit judicieusement quelques-uns, et d’un air solennel : Adorons le Seigneur, dit-il.Burns. H eyward et ses deux compagnes virent ce mouvement mystérieux avec une inquiétude secrète ; car quoique la conduite de l’homme blanc ne leur eût donné jusqu’alors aucun motif pour concevoir des soupçons, son équipement grossier, son ton brusque et hardi, l’antipathie prononcée qu’il montrait pour les objets de sa haine, le caractère inconnu de ses deux compagnons silencieux, étaient autant de causes qui pouvaient faire naître la méfiance dans des esprits que la trahison d’un guide indien avait remplis si récemment d’une juste alarme. Le maître de chant semblait seul indifférent à tout ce qui se passait. Il s’était assis sur une poin