La danse des épéesSaint-Jean-de-Luz, 17 août 1897. Sous le soleil de midi, la partie de paume allait s’achever. Au milieu de l’immense place, au sol de ciment gris aplani soigneusement pour que les balles y puissent bien rebondir, les six champions ruisselaient de sueur ; dans la détente de leurs bras, dans le jeu encore puissant de leurs muscles, dans leurs sauts encore agiles, on sentait la fatigue et la hâte d’arriver à la fin. D’ailleurs, elle n’intéressait plus, cette partie de paume, tant elle était inégale ; le résultat n’en laissait plus aucun doute, tant l’un des camps avait distancé l’autre. Et je cessais de suivre les joueurs, – tandis que, machinalement, mes yeux éblouis de soleil relisaient une inscription tracée à la chaux blanche sur ce mur arrondi du fond, où les balles v