Walter attendit patiemment que la reine eût cessé de parler, et l’assura alors, d’un air modeste, que l’or était encore bien moins l’objet de ses désirs que le manteau qu’elle avait eu la bonté de lui offrir. – Quoi ! s’écria la reine, ni notre or ni un manteau ne peuvent te contenter ! Que désires-tu donc de nous ? – Seulement, madame, si ce n’est pas porter mes prétentions trop haut, la permission de porter le manteau qui vous a rendu ce léger service. – La permission de porter ton manteau ! y penses-tu bien, jeune homme ? – Il ne m’appartient plus. Le pied de Votre Majesté l’ayant touché, il est devenu digne d’un prince ; il est trop riche pour un homme de ma condition. La reine rougit de nouveau, et tâcha de couvrir, en affectant de rire, un léger mouvement de surprise et de confu