Chapitre XI« Oui, milord, tel est son savoir-faire : Mais est-ce à moi de vous le raconter ? Lui seul pourrait vous dire ce mystère. Mais je le dis, son pouvoir est si grand Qu’un geste, un mot, lui suffiraient pour faire De ces pavés lingots d’or et d’argent. » Le prologue du Yeoman du Chanoine Contes de Cantorbéry. CHAUCER. L’artiste reprit son récit dans les termes suivants : – J’appris dans ma jeunesse l’art du maréchal, et je connaissais ce noble métier autant qu’aucun compagnon ceint du tablier de cuir et au visage noirci ; mais je me lassai de chanter en battant le fer, et j’allai courir le monde, où je fis la connaissance d’un célèbre jongleur, qui, reconnaissant que ses doigts n’étaient plus assez souples pour les mystères de son art, désirait avoir un apprenti pour aide.