Dès qu’on eut quitté la table il rejoignit Christiane dans le salon : — Il faut que je vous voie ce soir, dit-il, tout à l’heure, tout de suite, puisque je ne sais plus quand nous pourrons nous trouver seuls. Savez-vous qu’il y a aujourd’hui juste un mois… Elle répondit : — Je le sais. Il reprit : — Écoutez, je vais vous attendre sur la route de La Roche-Pradière, avant le village, auprès des châtaigniers. Personne ne remarquera votre absence en ce moment. Venez vite me dire adieu, puisque nous nous séparons demain. Elle murmura : — Dans un quart d’heure j’y serai. Et il sortit pour ne plus rester au milieu de cette foule qui l’exaspérait. Il prit, à travers les vignes, le sentier suivi un jour, le jour où ils avaient regardé ensemble la Limagne pour la première fois. Et bientôt i