M. Monécu l’interrompit : — Oh ! pardon, ma fille ne digère bien que le jambon qui lui a été ordonné d’ailleurs par Mas-Roussel et par Rémusot. Riquier cria : — Le jambon ! le jambon ! mais c’est un poison, monsieur. Et tout à coup la table se trouva divisée en deux clans, les uns tolérant et les autres ne tolérant pas le jambon. Et une discussion interminable commença, reprise chaque jour, sur le classement des aliments. Le lait lui-même fut discuté avec emportement, Riquier n’en pouvant boire un verre à bordeaux sans subir aussitôt une indigestion. Aubry-Pasteur lui répondit, irrité à son tour qu’on contestât les qualités de choses qu’il adorait : — Mais, sacristi, monsieur, si vous êtes atteint de dyspepsie, et moi de gastralgie, nous exigerons des aliments aussi différents que