Chapitre 7 Décidément, ses nuits comme ses jours se ressemblaient, emplis d’anxiété diffuse et de réflexion inachevée. La succession des derniers événements semblait s’être marquée au fer rouge dans l’esprit de Kerryen au point de le hanter en permanence. Existait-il vraiment un moment où une vie basculait ? Les gens pouvaient-ils affirmer ensuite : « Je me souviens de cette fin d’une journée d’été, je travaillais tranquillement à mon bureau lorsqu’un coup frappé à ma porte changea ma destinée. » Et, en effet, deux jours plus tôt, Adenui était entré, visiblement mal à l’aise. — Que me veux-tu ? avait demandé Kerryen vertement, encore fâché par l’ingérence de sa tante dans ses affaires au cours de la matinée. D’ailleurs, il avait bien observé son absence au dîner du soir et songé qu’elle