XI. LE GUÉ AVENTUREUX

1744 Words

XI. LE GUÉ AVENTUREUX Marc fit éveiller son chapelain et lui tendit la lettre. Le clerc brisa la cire et salua d'abord le roi au nom de Tristan ; puis, ayant habilement déchiffré les paroles écrites, il lui rapporta ce que Tristan lui mandait. Marc l'écouta sans mot dire et se réjouissait en son cœur, car il aimait encore la reine. Il convoqua nommément les plus prisés de ses barons, et, quand ils furent tous assemblés, ils firent silence et le roi parla : «Seigneurs, j'ai reçu ce bref. Je suis roi sur vous, et vous êtes mes féaux. Écoutez les choses qui me sont mandées ; puis conseillez-moi, je vous en requiers, puisque vous me devez le conseil. » Le chapelain se leva, délia le bref de ses deux mains, et, debout devant le roi : «Seigneurs, dit-il, Tristan mande d'abord salut et amour

Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD