Chapitre 34

2455 Words
Michele Je n'essaierai pas de décrire comment c'était quand j'ai réalisé ce que j'avais fait. Il n'y a pas besoin de mots pour le décrire. Ils n'ont toujours pas trouvé quelque chose d'assez fort pour que je puisse le comparer à ce que je ressentais. Et j'ai adoré. Et la seule chose que je voulais, c'était que Leandro soit aussi au septième ciel que moi. Mais, je ne sais pas si c'est possible, quelqu'un est tellement au septième ciel. Il était 14h00 quand Nicolas arriva à la maison en sautant de haut en bas. – FELIPE EST TELLEMENT PARFAIT ! - Il a crié en passant la porte. Leandro sourit allongé sur le canapé. – Qu'est-il arrivé au couple de l'année ? – Oh Leandro, tu n'as aucune idée à quel point j'aime ce garçon. – Bien sûr que oui, j'aime Michele. - Il l'a dit aussi naturellement que quelqu'un qui dit qu'il aime la pizza. J'ai senti mon cœur s'accélérer. – Bon sang ouais, j'ai oublié. – Nicolas a souri et m'a regardé. - Fille chanceuse. - Toi aussi. Il avait l'air offensé. – N'utilise pas la femelle pour me parler. - Pardon. – J'ai demandé sincèrement, je ne voulais pas lui faire de mal. – C'est bon, tu ne voulais pas. – Il est venu là où j'étais sur le canapé et m'a embrassé sur la joue. – Alors, tu veux savoir comment s'est passée ma nuit ? Leandro se leva. – En fait, je t'attendais pour pouvoir partir. Bruno a besoin de mon aide pour certaines choses. – Bon, à plus tard. – dis-je en me levant et en lui donnant un bisou. - Ne peut pas attendre. Et s'en alla. Nicolas me regardait avec un visage pervers. J'ai senti mes joues devenir rouges. - Ne me regardez pas comme ça. – Oh, ne viens pas, raconte-moi juste tout ce qui s'est passé la nuit dernière. J'ai soupiré. – D'abord, parle-moi de Felipe. Il n'a même pas hésité avant de commencer à parler sans arrêt. Pour le peu j'ai fait attention. - Mes pensées étaient presque toutes tournées vers une certaine blonde. – Felipe avait présenté TOUTE sa famille à Nicolas et, curieusement, aucun de ses proches n'était homophobe. Nicolas a dit que cela n'avait même pas l'air réel ; tout le monde l'a aimé tout de suite. - Sérieuse? – demandai-je, toujours un peu distrait. - Sérieuse! J'étais aussi incrédule. On dirait que son grand-père était gay et tout le monde a été élevé pour accepter cela comme une chose normale. - C'est beau. – Je sais, je n'ai jamais été aussi heureux. – Il a dit rêveur. Nous avons continué la conversation à ce sujet pendant un moment et un sujet a été stimulé par l'autre, jusqu'à ce que nous réalisions à quelle vitesse le temps passait. – Il est déjà 17h ! – Nicolas a parlé effrayé en regardant l'horloge sur le mur. – Et rien de Miguel n'arrive. – Tu parles comme si son absence n'était pas une bénédiction pour toi… – répondit Nicolas en souriant. – Oh, je laisse transparaître ma haine ? – Il y a un peu de ton dans ton ironie. Nous avons ri. Et presque comme s'il avait été répété, Miguel entra dans la pièce. « Salut. » salua-t-il sèchement. – Salut Miguel, pourquoi ce visage en colère ? – demanda Nicolas d'un air inquiet. C'était si facile d'oublier qu'ils étaient frères. - Rien non. – répondit-il froidement. - Je vous connais. – Non, tu ne le fais pas. - Il regarda son frère avec une telle colère que je me préparai à prendre la défense de Nicolas dans la même seconde. Puis les épaules de Miguel se détendirent. – Laisse-moi tranquille, d'accord ? Je n'avais jamais vu Miguel comme ça. - Si tu as besoin d'aide. – Je connais Nicolas, je sais. - Il a dit et puis est allé à l'étage. - C'est bizarre. - J'ai commenté. Nicolas haussa les épaules. – Même Miguel n'est pas à l'abri des douleurs de la vie. J'y ai pensé; qu'est-ce qui serait assez fort pour secouer quelqu'un comme Miguel ? Comment blesser une personne qui ne se soucie que de son nez ? Ou peut-être qu'il y a quelqu'un à qui Miguel se soucie. J'ai gardé cette dernière pensée. J'aimerais que quelqu'un soit Claire. [...] Quand le lundi arriva, je n'avais toujours pas cessé de ressentir les sensations du samedi. Je me sentais comme une nouvelle personne. Je me suis levé sans que personne ne me réveille. Je me suis nettoyé et j'ai mis un jean noir et une chemise ample. Je voulais porter la chemise Flamengo de Leandro, mais je ne pense pas que ce serait approprié d'aller à l'école. Je descendis dans l'ascenseur et me dirigeai directement vers la table, où Nicolas et Miguel prenaient déjà le café. - Bonjour bébé! – Nicolas salua avec enthousiasme. – Bonjour Michele. – Miguel a accueilli avec quelque chose comme l'ennui. – Bonjour… – répondis-je en allant m'asseoir à côté de Nicolas. Nous avons mangé en silence jusqu'à l'arrivée de Leandro. - Désolé de le dire, mais nous devrons nous dépêcher aujourd'hui. - Pourquoi? – Miguel voulait savoir. – Parce que j'ai des preuves et que je dois arriver tôt. – Leandro a expliqué rapidement et a pris les clés de la voiture sur une table. Nous avons hoché la tête et nous nous sommes préparés rapidement. 5 minutes plus tard, tout le monde était dans la voiture. – Moi sur le siège passager. – Hé, fais-moi une faveur aujourd'hui. – Leandro en conduisant. – Trouvez un moyen d'emmener Andreza à la cafétéria dès le début de la pause. – Est-ce que Bruno a quelque chose à voir avec ça ? Du coin de l'œil, je pouvais voir Leandro sourire. - Sûr. [...] – BONJOUR LES ANGES ! – J'ai salué en sautant de haut en bas. Edu m'a embrassé sur la joue et les filles m'ont embrassé. – Pourquoi tant d'excitation ? - Bia a demandé en haussant un sourcil. Elle était assez jolie pour ressembler à une Rodriguez avec cette expression. – Il ne manquait que les yeux clairs. – Parce que mon copain est parfait, hein. Ils rigolent. – On le sait déjà, mais qu'a-t-il fait cette fois ? – Elena ébouriffait ses longs cheveux en parlant, comme si elle cherchait la meilleure pose pour rester. - Tout. – répondis-je d'un air mystérieux. Edu fut le premier à comprendre. - Je ne peux pas te croire... – Ouais, je n'y crois pas non plus. – Avouai-je en rougissant légèrement. Il fallut une seconde aux autres filles pour comprendre ce qui se passait. Puis Isabela a crié. – OH MON DIEU, MICHELE FAIT MAINTENANT PARTIE DU CLUB ! J'ai ri de son excitation. – JE PENSAIS QU'ELLE ÉTAIT PURE, A L'AIDE ! – Complété Gabrielle en criant avec Isabela. - Apparemment, personne ne se rend à ces yeux bleus. – dit Elena en riant. – Mon Dieu, Michele. Compte bien. – Iza a demandé. Elle était rouge juste en l'imaginant. – Il n'y a pas grand chose à dire, je peux seulement dire que tout était parfait. - NON RIEN. NOUS VOULONS LES OBTENIR. – Isabela me l'a épelé au visage. – Laisse la fille. – Bia est venu à ma défense. – Af Bia, vous propagez toujours la paix. – se plaignit Isabela en roulant des yeux. - Dieu merci. – dis-je en riant. – Je ne peux pas croire que tu aies couché avec un Rodriguez. – Edu a finalement parlé. Je me suis tourné vers lui. - Ce n'est pas qu'un Rodriguez. Il est mon copain. - Encore pire. - Il a répliqué. – Hé, arrête ! Miguel est aussi un Rodriguez. Inutile de dire qui l'a dit. – Je connais Claire, alors je prie tous les jours pour que Dieu te pardonne d'avoir embrassé un mec comme ça. – Assez, Edu. – dit Bia en se plaçant devant lui. – Il faut surmonter ça. – C'est assez facile de parler. – Non, c'est facile à faire aussi. – Andreza est intervenu. – Tout le monde ici sait que Miguel t'a fait du mal, mais tu es égal à lui pour généraliser à tout le monde dans une famille à cause de ce qu'il a fait. Edu la regarda avec incrédulité. – Que dois-je faire alors ? Y aller et lui dire que je lui pardonne ? - Bien sûr que non. - J'ai dit. – Arrête juste de parler de Leandro comme s'il était comme son frère. – Faites comme avec Nicolas : faites comme si c'était un Monténégro. – Bia a donné le pourboire. Edu roula des yeux. – C'est facile d'oublier que Nicolas est un Rodriguez, tout le monde le sait. – Oui, c'est aussi facile d'oublier ça avec Leandro. – J'ai réalisé que j'étais sur la défensive. Comme si tu parlais de ma famille. Étrange. – D'accord, désolé alors. - Il a demandé et j'ai réalisé qu'il était sincère. – Je ne veux pas que tu te blesses, d'accord ? – Merci de prendre soin de moi, mais je n'ai vraiment pas besoin de la protection de Leandro. – Sauf le préservatif. – a commenté Isabela, faisant rire tout le monde. – Oh, va te faire foutre. – J'ai répondu en riant aussi. [...] Quand est venu l'heure de la pause, j'avais déjà dit à toutes les filles ce que Leandro m'avait dit et nous n'avons même pas eu le temps pour Andreza de réfléchir à où aller ; nous sommes allés directement à la cafétéria. Dès que nous sommes arrivés là-bas, j'ai presque poussé un cri de surprise. Il y avait des fleurs partout : au plafond, par terre, sur les tables, à la cafétéria, jusque dans les cheveux des femmes de ménage. - Qu'est-ce que c'est? – a demandé Andreza en mettant sa main sur sa bouche. – Je ne fais pas le moindre... – BONJOUR MON PEUPLE. Tout le monde se tourna vers la scène de la cafétéria et il y avait Bruno, avec une chemise noire et une rose à la main. - Vous devez vous demander pourquoi la douce salle à manger est pleine de fleurs. – Il a commencé à dire. Moi et tous les autres gens qui étaient là l'ont approché. – Je peux vous expliquer, mais je vais d'abord vous demander de vous asseoir à table. Tous lui obéirent. Andreza pouvait à peine marcher à cause du choc de voir Bruno là-bas. – Tout d'abord, j'aimerais qu'Andreza Sakamura monte sur scène. – Oh mon Dieu, il connaît son nom de famille. – Claire a chuchoté avec admiration. – Presque personne ne le sait. – Bruno est un niveau supérieur. - J'ai commenté sur le même ton que le sien. Très lentement, Andreza monta sur scène. – Je ne peux pas croire que tu recommenceras ça. – Elle a essayé de lui dire doucement, mais le micro a tout capté. – Bien sûr que je le ferai, tu le mérites. - Il a répondu en souriant. – Alors, voici les réponses : ma mère est propriétaire d'un magasin de fleurs. - J'ai remarqué. – a commenté Andreza, devenant encore plus rouge. – Eh bien, au cas où vous vous poseriez la question, voici 1998 fleurs de toutes sortes. – L'année de ma naissance. – Andreza a dit incrédule. Bruno sourit en regardant son public. - Exactement. J'ai fait en sorte que ce soit un numéro spécial... Et rien de plus spécial que l'année de ta naissance. - Il a conclu en la regardant. – Mais ce n'est pas pour ça que je suis venu ici. – Et était-ce pourquoi ? – Elle a demandé timidement. – Parce que je voulais te poser une question importante et j'ai pensé que ce serait une bonne façon de le faire. – Quoi… Quelle est la question ? – Andreza pouvait à peine parler d'émotion. Il sourit encore plus et se dirigea vers elle. - Accepteriez-vous de sortir avec moi ? – OH MON DIEU, BIEN SR. – répondit-elle et se jeta dans ses bras. À ce moment-là, des centaines de fleurs leur ont été lancées. C'était incroyable. Bruno s'écarta d'elle juste à temps pour attraper une tulipe dans les airs. – Je suis désolé, mais je ne sais pas quelle est ta fleur préférée. – dit-il en baissant les yeux. - N'importe lequel d'entre eux. Oh mon Dieu, ça n'a pas d'importance. – Elle a répondu et j'ai remarqué que ses yeux étaient remplis de larmes. - Bien sûr que ça compte. - répondit-il, toujours avec la tulipe à la main. Elle regarda la fleur qu'il tenait. - C'est ça. - Elle parlait exaspérée. - Es-tu sûr? – J'adore les tulipes. Il sourit comme si on lui avait offert un cadeau et lui tendit la tulipe. - Pour vous. [...] Après cela, rien d'important ne s'est produit pour la semaine. A tel point qu'en un clin d'œil, c'était vendredi et tout le monde parlait du camp de demain. – Je voulais que Lion s'en aille. - Elena s'est plainte en faisant la moue. – Je voulais que Cavalcante s'en aille. – Isabela imité. – Je souhaite à Bruno... – Bon, on comprend déjà que tu veux plein de choses que tu ne pourras pas avoir. – Gabi a interrompu Andreza. - Si vulgaire. – Isabela croisa les bras, agacée. – Désolé, mais tu t'en plains toute la semaine. – Gabi a raison, il y a pire que ça dans la vie. – dit Ricardo en regardant la table de l'autre côté de la cafétéria. La table où Bia était avec ses amis de première année. – Oh Rick… – commença Elena. Il leva la main. – Je ne veux pas de ta pitié. Edu prit une profonde inspiration. - Je sais ce que c'est. – Mon Dieu, on dirait que nous n'avons que des amis dans la friendzone. - Isabela a commenté d'une manière presque méchante. – Ce n'est pas de notre faute si les filles deviennent de plus en plus difficiles chaque jour. – Ricardo a frappé défensivement. – Mais ce manque d'attitude est de ta faute. – Je me suis immiscé dans la conversation. – Tu devrais être plus comme Bruno et Leandro. – Tout le monde n'a pas une mère qui possède un magasin de fleurs. – Edu a parlé tristement. – Vous n'avez pas besoin de le remplir de fleurs pour être romantique. – J'ai craqué. – Si vous avez le minimum, vous pouvez – Et c'est quoi le moins ? – a demandé Ricardo en regardant toujours la table de Bia. - Courage. Ils me regardaient tous les deux en même temps. - Ce n'est pas aussi simple. - Edu s'est plaint. – Je ne sais pas, mais ce n'est pas non plus la chose la plus difficile au monde. – Michele a raison, j'en ai marre de dire à son frère d'arrêter d'être une ventouse. Il se leva de sa chaise, agacé. – D'accord, alors tu peux écrire : Dans ce camp je trouverai du courage, même s'il vient d'une autre planète. - Et moi aussi. – Edu s'est levé aussi. – Apparemment ce camp sera bien. – Gabi a chuchoté à mon oreille et j'ai hoché la tête. – Réveille-toi, bébé. J'ouvris lentement les yeux. Je n'avais pas besoin de voir pour savoir que cette voix était celle de Nicolas. - Quelle heure est-il? – J'ai demandé en m'asseyant sur le lit. – Dans 4 heures c'est le camp et on ferait mieux de tout ranger maintenant. J'ai soupiré. Je n'avais pas sommeil, mais la paresse m'envahit. – Est-ce que ça doit être maintenant ? Il était amusé par ma voix brouillée. – Il faut que tu te lèves vite. – Il m'a tiré par la main et je me suis levé sans même une once de bonne volonté. J'ai roulé des yeux mais j'ai couru jusqu'à la salle de bain à côté. Après avoir fait ce qu'on lui avait dit, je me suis regardé dans le miroir pendant un moment. Il y avait quelque chose de différent chez moi. J'étais toujours la même Michele, du moins à l'extérieur. Mais il y avait quelque chose qui sortait de l'ordinaire. Depuis samedi, je me sens renouvelé, comme si j'étais passé dans un nouveau monde inconnu. Eh bien, je pense que c'est exactement ce qui s'est passé.
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