Chapitre 20

2893 Words
Claire J'ADORE MIGUEL RODRIGUEZ. Je pense que c'est la seule chose dont je suis sûr sur moi-même. Cela et le fait qu'il ne m'ait jamais remarqué, du moins jusqu'à maintenant. Mais assez pour moi ! Écrivez-le : je vais quand même gagner ce garçon ! Doux, confiant, beau, chaud, intelligent et sarcastique Miguel. C'est lui qui était dans la tête quand nous sommes sortis de la voiture et sommes arrivés à la fête de Bruno. – Une autre belle et savoureuse, mais totalement accro à Andreza. Heureusement pour elle. Dès que nous avons atteint le cercle où se trouvaient les filles de ma classe et quelques garçons de troisième année, j'ai dû faire l'éloge de la robe d'Isabela. Elle était si belle! J'espère que le professeur Cavalcante le remarque aussi. – Hé, on reparle là-bas ? Je fronçai les sourcils sans comprendre et cligne des yeux pour confirmer que c'était réel. Est-ce que Miguel Rodriguez me chuchotait vraiment ? Mon cœur a fait un triple double back flip et j'ai hoché la tête. Il me fit un sourire parfait et partit subrepticement en me faisant signe de le suivre. Et c'est exactement ce que j'ai fait. Nous avons marché en silence jusqu'à ce que nous atteignions le manoir de Bruno, qui était plein de lumières et de musique forte, quand il m'a pris à part et nous nous sommes assis sur un long canapé bleu contre le mur. - Salut Miguel. - dis-je en essayant de contrôler ma timidité et mon cœur. – Salut Claire… Je voulais juste savoir si tu n'étais pas blessée par ce que tu as dit dans la voiture. J'ai ressenti un mélange de surprise et de déception. Une partie de moi avait déjà suscité des attentes pour quelque chose de plus grand, mais le simple fait qu'il s'inquiétait pour moi signifiait beaucoup. - Non c'est bon. Il sourit de soulagement. – C'était mauvais, c'est juste que de temps en temps je suis un peu énervant. J'ai secoué ma tête. – Je ne suis pas d'accord avec ça. - Pas? - Bien sûr que non! Vous êtes une personne adorable. – J'ai rougi dès que les mots ont quitté ma bouche. Oh merde, maintenant il va penser que je flirte. Il me regarda de haut en bas et je rougis encore plus. – Depuis combien de temps êtes-vous amoureux de moi ? J'ai failli tomber à la renverse. Comment le savait-il ? Oh mon Dieu! Mon cœur battait la chamade dans ma poitrine et mon esprit tournait à la recherche d'une issue. — Moi, balbutiai-je, incapable de trouver les mots justes. Il a souri et s'est approché de moi. - Tu... Je devais ressembler à un poivron tellement j'étais rouge, mais ces yeux vert d'eau étaient toujours fixés sur les miens. – Qui t'a dit que j'étais amoureux de toi ? - Ce sont les seuls mots que j'ai réussi à prononcer. – Quelqu'un a-t-il besoin de me le dire pour que je puisse le remarquer ? Il s'est encore rapproché et je pouvais sentir l'air chaud sortir de sa bouche. - Ce n'est pas évident ? « J'ai essayé de le cacher… » Il rit doucement. - Il est sûr ? Je pense que tu n'étais pas très doué pour ça. – Je pouvais entendre un ton un peu hautain dans sa voix, mais j'ai essayé de l'ignorer. – Mais, ce n'est pas comme si je n'aimais pas ça. Je ne savais pas si je devais rire ou pleurer, alors j'ai détourné les yeux. – Hé, regarde-moi. - J'ai fait ce qu'il a dit sans réfléchir. – Pourquoi ne te déclares-tu pas et on commence à s'embrasser tout de suite ? Mes yeux se sont agrandis de peur et j'ai eu l'impression que tout mon système allait exploser. Était-ce réel ? Cela n'avait aucun sens. Mais je ne gâcherais pas cette chance. - D'accord. Je… j'aime… » Les mots avaient du mal à sortir de ma gorge. – O– O– Toi. - Réessayer. Maintenant, aucun mal dans chaque syllabe. Je pris une profonde inspiration. – Je t'aime Miguel Rodriguez. Dès le premier jour de la huitième année, lorsque vous êtes entré en portant une veste en cuir noir sur une chemise rouge et un jean bleu foncé qui correspondait parfaitement au ton de vos yeux. – Je l'ai largué sans penser aux conséquences. Tous les mots que j'ai gardés pendant trois ans. Il sourit satisfait. – Bien mieux, tu ne trouves pas ? Il posa une main sur ma nuque et me tira le plus près possible. – Passons maintenant à ma part du marché. Puis il m'a embrassé. Et j'avais l'impression que le monde entier avait disparu autour de moi. Ça arrivait enfin ! J'ouvris lentement la bouche alors que ses mains descendaient et me tiraient autour de la taille. La seule chose que je voulais au monde était que ce moment ne finisse jamais. Mais le manque d'air m'a fait reculer. – Ah Miguel… – J'ai soupiré. Il m'a donné un long bisou, mordant légèrement ma lèvre inférieure alors qu'il s'éloignait. – Il y a beaucoup plus d'où ça vient. Mais, vous devrez faire tout ce que je dis. - Son ton était calme et autoritaire, extrêmement excitant. "Je fais... je fais ce que tu veux," murmurai-je à bout de souffle. Il me tira par la main, ses yeux brillants d'amusement. – Viens, il y a une pièce qui est toujours vide dans cette maison. [...] Je me suis réveillé dans la chambre de Miguel. Je me sentais comblé. Très accompli. J'ai remis ma robe et j'ai quitté la pièce. Oh mon Dieu, de quoi s'agissait-il hier ? Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire. Je suis allé directement dans la chambre de Michele et j'y suis entré sans frapper. – Salut Michele ! - Dit excité. Elle cligna des yeux, essayant de se concentrer. Apparemment, il avait trop bu. Je m'assis sur le bord du lit et la regardai s'asseoir. – Salut Claire, tu vas bien ? - Merveilleux. – répondis-je en faisant un sourire éclatant. - Est-ce vous? – Avec un peu de douleur, mais ça ira mieux… Au fait, merci d'avoir changé de vêtements. Je la regardai confuse. – Je n'ai pas changé tes vêtements, Michele. Elle fronça les sourcils, puis écarquilla les yeux. - Pas? Alors qui… » Elle plaqua une main sur sa bouche, comme si elle était sur le point de crier. – LEANDRO ! JE ME SOUVIENS QU'IL ÉTAIT SANS CHEMISE DEVANT MOI ! – Pensez-vous qu'il... Elle m'a regardé comme si j'avais reçu un coup de poing. – Il ne ferait pas quelque chose comme ça. J'ai hoché la tête, essayant de la calmer. – Je vais te chercher de l'eau. "D'accord..." répondit-elle à bout de souffle et se rallongea sur le lit. J'ai couru en bas et j'ai fini par tomber sur quelqu'un. – Hé bébé, fais attention. Mon cœur a raté un battement. Cette voix. - Salut Miguel. Il a souri et m'a donné un rapide bisou. - Salut comment ça va? – Avec moi oui, mais Michele est presque en train de mourir là-haut. Il haussa un sourcil d'une manière mignonne. - Pourquoi? « Parce qu'elle s'est réveillée dans une tenue différente de celle dans laquelle elle s'était endormie et… La seule chose dont elle se souvient, c'est Leandro torse nu devant elle. Il lui a fallu une seconde pour comprendre. Puis un sourire malicieux traversa son visage. « Je sais qu'il ne lui ferait rien… » murmura-t-il plus pour lui-même que pour moi. Puis ses yeux s'illuminèrent. – Mais, elle ne le sait pas. - Que veux-tu dire? Il m'a tiré par la taille. – Je veux dire, tu vas monter tout de suite et convaincre Michele que Leandro l'a maltraitée. - Il a chuchoté dans mon oreille. - Mais... C'est ton frère... Il me relâcha brusquement. - Si je me souviens bien, tu as dit hier que tu ferais ce que je voulais. Ma tête me battait. - Mais... – D'accord, alors tu mentais. Très bien, sors de chez moi tout de suite et... - NE PAS! – J'ai crié presque de panique et il a souri. – Je fais ce que tu dis. – J'ai dit que tu étais génial ? J'ai hoché la tête, toujours exaspérée, et il a ri avant de m'embrasser. J'ai monté les escaliers en courant et je suis de nouveau entré sans frapper. Michele se tenait devant le lit, les mains sur les tempes. – Argh, je ne me souviens de rien. - Dit frustré. Je m'approchai lentement d'elle, me souvenant des ordres qui m'avaient été donnés. – Michele. Et si Leandro t'avait fait quelque chose de vraiment mal hier ? Ses yeux s'écarquillèrent et ses mains tombèrent à ses côtés. Elle était en état de choc, combattant certains sentiments. - Il ne ferait jamais quelque chose comme ça. - Comment peux-tu être si sûr? Vous le connaissez à peine. Elle ouvrit la bouche pour parler mais parut se raviser et resta silencieuse. – Il peut être bien pire qu'il ne le montre, on voit des choses comme ça tous les jours dans les journaux. – Mais, Leandro est différent, il est... - Vraiment? – ai-je demandé, me détestant de lui avoir fait ça. – Tu penses qu'il pourrait me faire quelque chose comme ça ? - Je ne pense pas. Je suis sûr. Ses yeux brillaient de haine et de douleur et elle a couru avant que je puisse dire quoi que ce soit. Je la suivis vers les escaliers et restai un peu caché pour voir ce qui allait se passer. Leandro était en plein milieu de la pièce. Elle a couru vers lui et l'a poussé fort. – Michele ?! - JE TE DETESTE! - Cria en le poussant. Il lui tenait les mains et la regardait avec compréhension. - Qu'est-il arrivé? - TU M'AS UTILISÉ! JE ME RÉVEILLE DANS UN VÊTEMENT DIFFÉRENT DE CELUI QUE JE SUIS ALLÉ FÊTER ! JE ME SOUVIENS DE TU SEMINA DEVANT MOI ! Leandro lâcha ses mains dans la même seconde. – Ne pense pas à la merde. - Dit calmement. Elle a fait un poing. – Tu m'as maltraité pendant que j'étais inconscient ! - Je ne ferais jamais une telle chose! Elle l'a giflé au visage. - Menteur. Sa bouche s'ouvrit de surprise, il semblait avoir reçu plus d'une gifle. Il avait l'air d'avoir été abattu. – Michele, comment peux-tu penser que je te ferais du mal ? - Demanda-t-il avec étonnement en passant sa main sur sa joue avec incrédulité. – NE DORMEZ PAS ! – J'ai crié de haine. Comment puis-je penser qu'il me ferait du mal? C'est simple, je me suis réveillé dans une tenue différente de celle dans laquelle je m'étais endormi, donc bien sûr c'est lui qui m'a changé et ça ne serait pas un problème. – Au moins pas un si gros problème. – Si la seule chose dont je me souvenais après avoir vu la déclaration de Bruno à Andreza n'était pas Leandro torse nu devant moi. Qui sait s'il n'était pas aussi sans le reste de ses vêtements ? Argh. – Michele, je t'en prie, je t'en prie, écoute-moi, je t'en prie... - Je ne veux rien entendre d'autre qui sort de ta bouche. – J'ai craqué, énervé. Que pouvait-il me dire ? Que s'est-il passé par accident ? Il ouvrit la bouche pour parler puis se tut. - As-tu vu? Vous n'avez rien à me dire. - Dit froidement. Il a pris une profonde inspiration. - Je... je préfère attendre que tu te calmes pour pouvoir m'entendre. - Il a dit calmement et pour la première fois je pouvais le voir comme quelqu'un de 5 ans de plus. - Peu importe le temps qui passe, je continuerai à te détester ! – J'ai serré le poing fermement. Ses yeux brillaient pour une raison quelconque. Je ne savais pas si c'était de la colère ou de la douleur. J'espère que c'est la douleur. – Oh mon Dieu... Allez Michele, tu sais que je... - QUI PENSEZ VOUS ÊTRE? Nous nous sommes retournés en même temps et avons vu Dona Nicole crier après Senhor Fernando à travers la fenêtre. Nicolas était à ses côtés. J'ai couru dans la même seconde où ils étaient. Leandro m'a suivi. – QUI JE PENSE QUE JE SUIS ? JE SUIS DROIT, CHOSE VOTRE FILS CE NE SERA JAMAIS. – M. Fernando a crié en retour, il avait l'air très, très en colère. Nicolas allait fondre en larmes. - Mon fils? – demanda Dona Nicole en s'approchant de son mari, les yeux brillants de fureur. - Notre fils! – Je ne sais pas si tu as remarqué, mais il t'a tiré sur tout. Surtout dans le goût de la bite ! Dona Nicole l'a poussé fort et M. Fernando a trébuché en arrière. - Respecte moi! – Elle a crié et j'avais peur qu'elle vole sur son cou à ce moment-là. M. Fernando leva les yeux et Leandro a fait un pas en avant, prêt à défendre sa mère à tout instant. – Bien sûr, je redeviendrais gentil Fernando à la seconde où tu sortiras ce con de chez moi. La propriétaire Nicole a serré le poing et s'est dirigée vers l'enfant du milieu. - Notre maison. Notre fils. Et vous n'avez pas le droit de le prendre sans ma permission. - Bien sûr que j'ai! Je suis le chef de cette maison. – a dit M. Fernando avec arrogance et je voulais le frapper fort au visage. Pas seulement parce qu'il l'a dit, mais parce qu'il ressemblait insupportablement à Leandro. - Non tu ne l'es pas. Il n'y a pas de patron dans cette famille et si tu continues avec ces attitudes machos je pars tout de suite et tu ne me retrouveras plus jamais ! – Le ton de Dona Nicole ne laissait aucun doute. Elle allait vraiment faire ça. Señor Fernando a fait un pas en avant. - Tu ne ferais pas ça. – Pour un de mes fils ? Ah, pour un fils, je t'arracherais la tête et la jetterais dans une rivière. Un sourire timide se dessina sur le visage de Nicolas. – Allez papa, quel est le problème avec le retour de Nicolas ? – a demandé Leandro en regardant dans les yeux de son père, qui étaient exactement les mêmes que les siens. - Quel est le problème? C'est lui le problème ! Ne le voyez-vous pas ? Il est gay! C'est le problème! cria-t-il, ses yeux semblant fous de rage. Puis. – À la surprise de tous. - Nicolas repoussa sa mère loin de lui et fit un pas vers son père. – Oui, je suis gay. – dit-il simplement et je sentis mon cœur s'arrêter nerveusement. Et si M. Fernando avait une autre arme ? – Mais, je n'ai jamais rien fait de mal à personne, jamais tricher, jamais voler, tuer ou quoi que ce soit que je puisse faire pour vous donner une raison de me détester. Je n'ai jamais rien fait de tout ça. Je suis juste gay, c'est tout, je… » Ses yeux se remplirent de larmes. – J'aime Felipe d'une manière que je ne pourrai jamais expliquer et je me fiche de tout le reste, je me fiche qu'il soit du même sexe que moi. Parce-que je l'aime. Et tu ne peux rien faire. Alors papa, si tu veux que j'arrête d'être gay, tu vas devoir me tuer. Tout le monde était silencieux. Et Nicolas inspira profondément. - Et même ainsi, cela ne m'aura pas arrêté. Ça va juste me faire tuer, c'est tout. Cela ne changera pas ce que je suis, ce que j'étais. Et peu importe le nombre de vies que je dois vivre, dans chacune d'entre elles, je serai exactement cela et... J'espère qu'à un moment donné, mon père pourra comprendre. – Nicolas… – marmonna Senhor Fernando, ne sachant que faire. - Vu? C'est ce que j'essayais de t'expliquer, ça ne sert à rien de sortir Nick de la maison. Il continuera à être homosexuel. – Mme Nicole a souri. – Un gay extrêmement poli, gentil et gentil. Cela peut-il être considéré comme faux ? Señor Fernando semblait avoir perdu du terrain. – Je… je ne sais plus quoi croire. - Il a avoué doucement. - Crois-moi. - Nicolas dit en souriant. - Et moi. – Maintenant Leandro. - En moi. – Mme Nicole. L'homme regarda sa famille avec incrédulité. Je pouvais entendre son esprit travailler pour comprendre à partir d'ici, travailler pour changer ses propres principes. – Mais… Cela va à l'encontre de tout ce qu'on m'a appris à croire. – Alors, apprenons une nouvelle croyance. - Dona Nicola a dit calmement à son mari et j'ai ressenti tout l'amour qu'elle ressentait pour lui dans chaque mot qui sortait de sa bouche. – Un où ce que notre fils est n'est pas faux. – J'aime cette nouvelle croyance. - Nicolas commenta doucement. M. Fernando a regardé quelques minutes dans les yeux de Nicolas et Dona Nicole, il a semblé réfléchir à ce qu'il fallait faire. Puis j'ai remarqué que sa main se pliait en un poing et frappait légèrement sa propre jambe. J'ai ressenti une étrange sensation en réalisant qu'il s'agissait d'un tic familial.
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